Covid-19: l’exaspération face aux mesures sanitaires grandit en Europe

Avec des restrictions sanitaires qui s'inscrivent dans la durée et des gouvernements qui tâtonnent pour éviter une nouvelle saturation des systèmes de soin, la lassitude des Européens face aux mesures anti-Covid-19 se fait de plus en plus forte. 

Une manifestation anti-masques à Berlin a réuni quelque 18 000 personnes, le 29 août 2020. REUTERS/Axel Schmidt

Exemple en Belgique où, après avoir assoupli les mesures sanitaires, il y a tout juste 2 semaines, virage à 180 degrés hier (7 octobre 2020), face à une épidémie qui repart à la hausse, les bars et les cafés ont dû fermer dans la capitale jusqu’au 8 novembre 2020. Dans tout le pays, chaque citoyen doit réduire ses contacts à 3 personnes maximum pendant un mois. Autant de va-et-vient qui suscitent désarroi et critiques en Belgique. Reportage de Jérémy Audouard.

Madrid, Bruxelles, Berlin, Londres. Autre conséquence de ce ras-le-bol des mesures anti-Covid, les mouvements anti-masques apparus un peu partout en Europe. Leur point commun : la défiance envers l'État. Dans la capitale anglaise, les anti-masques, anti-système se réunissent chaque samedi. Ils ne sont que plusieurs dizaines à chaque fois, mais les organisations qui rassemblent ces anti-masques sont présentes au-delà des manifestations, Marie Billon. 

En Allemagne, où la population soutient toujours à 85% les mesures prises par les autorités et sa gestion de la pandémie, c'est un véritable paradoxe. Car c'est aussi dans ce pays que les manifestations anti-masques rassemblent le plus de monde : 38 000 personnes à Berlin, il y a un mois, un millier à Francfort, samedi dernier (3 octobre 2020). Qui sont ces manifestants ? Des citoyens inquiets ? Des militants d'extrême droite ? Éléments de réponse avec notre correspondant à Berlin, Julien Mechaussie.

Autre corollaire de la pandémie du Covid-19, le succès des complotistes. Ces adeptes des théories les unes plus farfelues que les autres prospèrent sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie. En Suisse, le média en ligne Heidi News a choisi d'infiltrer un groupe de complotistes pour mieux comprendre et dénoncer un certain nombre de thèses dangereuses, Jérémie Lanche.

La ville de Vienne doit élire un nouveau maire ce dimanche 11 octobre 2020. Et avec 1/4 de la population autrichienne qui vit dans la capitale, ce scrutin dépasse largement l'enjeu d'une simple municipale. Mais voilà : 30% des Viennois ne pourront pas aller voter. Pourquoi ? Parce qu'ils ne sont pas autrichiens. Ces derniers jours, le débat sur le droit de vote des étrangers, européens ou extra-européens a donc été relancé et une association a carrément décidé d'organiser une élection fictive par correspondance, Céline Béal.
La problématique autrichienne repose la question du droit de vote des étrangers sur l'ensemble du continent européen. Où en est-on en Europe sur cette question ? C’est ce que nous allons voir avec Daniel Vigneron du site myeurop.info.