Le Botswana doit faire face à une chute brutale de son principal produit d’exportation, le diamant, dont il est le deuxième producteur mondial derrière la Russie. La pandémie de Covid-19 a obligé le pays d’Afrique australe à fermer ses frontières, du coup les acheteurs ne peuvent plus se rendre au Botswana. Les revenus et la production du diamant ont chuté.

Le socle de l’économie botswanaise est en diamant. 80% des recettes d’exportation proviennent de cette pierre précieuse, qui pèse entre 20 et 30% de la richesse nationale. Mais avec la pandémie de Covid-19 et la fermeture des frontières, le circuit commercial du diamant s’est bloqué. Les acheteurs sont restés chez eux et les recettes diamantifères ont baissé de 42% pour atteindre à peine 1,5 de dollars sur les neuf premiers mois de l’année. La production a baissé quant à elle de 30% à 12,3 millions de carats. Résultat, l’économie botswanaise recule de 8,5% cette année.
Ce qui partout ailleurs provoquerait d’importantes tensions sociales devrait être supporté sans trop de difficultés par le Botswana. Car le diamant a toujours fait l’objet d’une gestion scrupuleuse et avisée de la part des dirigeants. Au terme d’un accord passé avec le Sud-Africain De Beers, le gouvernement reçoit 85% des recettes diamantifères, contre 15% pour l’exploitant. Sur cette base, le pays a pu développer sa richesse qui est passée de 30 millions de dollars en 1960 à 17 milliards en 2017. Faisant de ce pays de deux millions d’habitants l’un des plus riches du continent. De plus, le fonds souverain mis en place par les autorités dispose d’un confortable matelas de quatre milliards de dollars.
Une partie sera sans doute consacrée à la diversification économique, car si les diamants sont éternels, les réserves s’épuisent. Et d’ici 15 à 20 ans, le Botswana devra trouver d’autres sources de richesse. En attendant, Gaborone multiplie les usines de transformation diamantifère, afin d’accroître encore la richesse extraite de son sous-sol.
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