C'est dans ta nature

Le lamantin est une sirène

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Comment les animaux inspirent les mythes humains ? Cette semaine, « C'est dans ta nature » part à la découverte des chimères, ces êtres fantastiques inspirés d'animaux, nés de l'imagination des humains. On appelle ça une chimère : mi-animal, mi-humain. Une créature fantastique et mythologique, imaginée par des humains inspirés par la nature. Il y a le sphinx, dont la plus célèbre représentation veille sur les pyramides égyptiennes de Gizeh : la tête d'une femme sur le corps d'un lion. Il y a aussi la sirène, mi-femme, mi-poisson. Un fantasme de navigateurs. Mais s'ils savaient...

Au Parc zoologique de Vincennes, le lamantin avale 40 kilos de salade par jour.
Au Parc zoologique de Vincennes, le lamantin avale 40 kilos de salade par jour. RFI/Laurence Théault
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La sirène serait inspirée du lamantin, ce cousin de l'éléphant légèrement moins gracieux qu'une sirène, le seul mammifère marin herbivore sur la planète, à tel point qu'on l'a surnommé la vache marine. De la sirène au lamantin, c'est le parcours proposé par le Parc zoologique de Paris, un va et vient entre le réel et l'imaginaire, entre chimère et espèces étonnantes.

« D'ou viennent certains mythes et certaines légendes, comme le loup-garou ou la sirène ?, détaille Simon Emeriau, animateur au zoo. Il s'agit d'essayer de comprendre quelles espèces, qui sont présentes au zoo, ont pu inspirer les premiers explorateurs, ceux qui ont pu observer en premiers les lamantins. Pourquoi parle-t-on de sirène quand on observe un lamantin ? »

C'est vrai que la question se pose quand on voit le lamantin du Parc zoologique de Paris émerger de son aquarium coiffé d'une feuille de salade.

Gros pépère des mers

Cet herbivore marin n'a rien d'une ondine. Très dodu, gris, long de quatre mètres, son corps ressemble à celui d'une otarie, plus obèse... Des petits yeux doux, un museau large et court et des babines épaisses hérissées de poils raides lui donnent des airs de cocker attendrissant. Dans son milieu naturel, les mers chaudes tropicales peu profondes, il broute des algues. Au zoo, c'est 40 kilos de salade par jour et par individu.

Le lamantin appartient à l'ordre des siréniens, qui ne compte qu'une seule autre espèce, le dugong. Mais comment Christophe Colomb, à l'approche de l'Amérique, a-t-il pu confondre ce gros pépère des mers avec une sirène ?

« On peut imaginer, quand le lamantin remonte à la surface pour respirer, surtout s'il s'agit de femelles dotées de protubérances mammaires, qu'on puisse l'associer à la sirène. Le cri du lamantin, même s'il est difficilement perceptible à l'oreille humaine, peut aussi être associé au chant des sirènes », explique Ingrid Gaussère, chargée des actions culturelles du Parc zoologique de Paris.

Ce cri qu'on appelle lamentation, d'où le nom lamantin. L'espèce est aujourd'hui menacée, et ça, c'est lamentable !

« Je me suis mis à jardiner pendant le confinement, mais j'ai l'impression que je ne suis pas le seul ! »

En effet, pour vaincre le stress et l'ennui, rien de mieux que le jardinage. C'est même devenu un véritable phénomène de société aux philippines au point de provoquer une inflation inédite avec des prix des plantes multipliés parfois par 3 ou 4. L'engouement est tel qu'on signale des vols de plantes dans les jardins publics. Certains vont même déterrer des espèces protégées dans les parcs nationaux. Les autorités ont dû intervenir : laissez les plantes en paix !

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