Pourquoi certains arbres et plantes ont-ils de grandes feuilles ? Et d'autres plus petites ? Il est ici notamment question de soleil et d'eau.

Finalement, la taille, ça compte. Et ça s'explique. La dimension des feuilles des arbres et des plantes dépend d'abord de la génétique, mais l'environnement a aussi son mot à dire, l'eau et le soleil en particulier. Les feuilles des plantes tropicales, en sous-bois, sont ainsi souvent très larges. « Quand on est une plante en sous-bois, on vit dans l'ombre des grands, des géants. Il y a donc très peu de lumière qui arrive au sol. Donc, plus la feuille est grande, plus la surface de capture de la lumière est grande. Ce qui va donc permettre à cette feuille de capturer plus facilement le peu de lumière qui arrive au sol », explique la biologiste Catherine Lenne, enseignante chercheuse à l'université de Clermont-Ferrand.
Ici de grandes feuilles pour pallier le manque de soleil, alors que sous climat aride, les feuilles, elles, sont plus petites, adaptées au manque d'eau. Une petite feuille, c'est moins de stomates, et donc moins de fuites. « Les stomates sont les bouches d'aération qui se trouvent sous la feuille, poursuit Catherine Lenne. Elles se ferment et s'ouvrent pour permettre à la feuille de puiser de l'air, du dioxyde de carbone ou de l'oxygène pour respirer. C'est aussi par là que l'eau de la feuille sort, sous forme de vapeur. Donc en climat sec, une petite feuille perd moins d'eau qu'une grande feuille. C'est donc moins dangereux pour l'arbre d'avoir de petites feuilles que de grandes feuilles ».
Feuilles à poils
Ces feuilles, en zone aride, sont aussi souvent à poils. « La feuille d'un olivier est très velue sur sa face inférieure. La feuille de chêne vert également ; elle est toute blanche en face inférieure. Ses poils vont retenir de l'air comme une fourrure. Cet air retenu par les poils n'est pas soumis au vent. Il est donc plus humide que l'air sec autour de l'arbre. La vapeur d'eau va donc moins sortir de la feuille », précise Catherine Lenne, qui travaille aussi sur la biomécanique des arbres au sein du laboratoire Piaf.
Et puis il y a des feuilles encore plus petites, à tel point qu'on les appelle des aiguilles : ce sont les feuilles des conifères, des sapins, qu'on trouve surtout là où il fait froid. Ces feuilles sont vernissées, plus épaisses. « Elles sont aussi très riches en tissus lignifiés – elles deviennent dures comme du bois finalement. Ces tissus lignifiés sont des tissus morts, il y a donc finalement moins de cellules vivantes à l'intérieur de l'aiguille qui risquent de geler », détaille Catherine Lenne. Chez les végétaux, la taille des feuilles est une adaptation, pas un complexe.
La question de la semaine
C'est le produit du croisement entre un loup et un berger allemand (un ancêtre du loup domestiqué). Un croisement effectué par l'Homme, mais en Grèce, on vient de découvrir l'ADN d'un chien-loup naturel : un animal à 45% loup, et à 55% chien. Dans la région, les loups sont de plus en plus nombreux, et un loup a dû croiser une chienne, à moins que ce ne soit l'inverse.
Le chien descend du loup, mais il a perdu certaines caractéristiques, comme son œil, bien plus sombre : on ne distingue pas son iris, ce qui est plus rassurant pour les humains, selon une étude. Mieux, quand le regard d'un chien croise celui d'un humain, il y a production d'ocytocine, l'hormone de l'attachement, entre la mère et l'enfant. Mais l'histoire ne dit pas si l'enfant c'est le chien ou l'humain.
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