Quelle conséquence des sanctions économiques contre les oligarques russes en Europe?

Les sanctions économiques prises par l'Europe pour faire plier la Russie, assécher ses financements et qu'elle cesse son invasion en Ukraine : comment s'assurer de leur efficacité et de leur réalité dans les différents pays européens ? Exemple avec la Suisse où on a beaucoup salué l'entorse faite par Genève à sa neutralité quasi-historique. Mais la Suisse a-t-elle réellement sanctionné les oligarques russes qui ont investi dans son pays ? Oui et non, dénoncent des ONG qui accusent le gouvernement suisse de traîner des pieds pour s'en prendre aux avoirs des oligarques, aidé par un système financier très opaque. À Genève, les explications de Jérémie Lanche.

L'oligarque russe Roman Abramovitch veut vendre le club de Chelsea. La vente est suspendue. © RFI

En France, le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé hier (13 avril 2022) avoir gelé près de 23 milliards d’euros d’avoirs russes en réponse à la guerre en Ukraine. Une décision qui a un impact direct sur la Côte d’Azur, et la Riviera méditerranéenne. Les oligarques russes ont l’habitude d'y passer leurs vacances. Or, certains d’entre eux n’ont désormais plus le droit de toucher aux villas dont ils sont propriétaires. Yoram Melloul à Marseille.

En Espagne, l'invasion de la Russie en Ukraine a des effets jusque dans les stations balnéaires de la Costa Brava. Lloret del mar est l’une des petites villes côtières les plus prisées par les Russes, mais aussi les Ukrainiens. 2 000 Russes et 800 Ukrainiens y vivent à l'année, mais l’été ces chiffres sont multipliés par dix, les touristes slaves constituent alors près de 10 % des visiteurs. Or, depuis le début de la guerre en Ukraine, la bonne cohabitation entre les différentes communautés bat de l'aile. Le reportage de Diane Cambon.

La chronique « c’est mon Europe » d’Alice Rouja sur ces jeunes Russes, nés après la chute du communisme et qui sont de plus en plus en désaccord avec leurs aînés.

D'une guerre à l'autre, à Istanbul, un peintre syrien, Shady Eed a fait de la fuite de son pays en guerre, il y a 10 ans, le sujet de son œuvre. Ses tableaux racontent la douleur d’être à la fois citoyen d’une patrie en guerre et réfugié dans un pays où vous n’êtes pas le bienvenu. Son portrait signé Anne Andlauer.

(Rediffusion du 14 avril 2022)