Congo-Brazzaville: le port de Pointe-Noire en plein boom
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Porte d’entrée de l’Afrique centrale, le port de Pointe-Noire est le principal en eaux profondes du Golfe de Guinée. Le groupe français Bolloré Ports, à travers sa filiale Congo Terminal, y a injecté de colossaux investissements. Sa décision de vendre ses activités africaines à MSC n’inquiète pas trop les opérateurs congolais.
De notre correspondant à Brazzaville,
Les portiques aux couleurs rouges du port sont dans un incessant mouvement. Ces machines chargent et déchargent des bateaux mesurant jusqu'à 300 mètres. En 2021, le port de Pointe-Noire a réalisé des performances sans précédent, selon Anthony Samzun, directeur général de Congo-Terminal.
« Effectivement, en 2021, nous avons manipulé 1 million d’équivalent vingt pieds [conteneurs d'environ 6,096 mètres de long et 2,438 m, NDLR], affirme-t-il. Ce qui nous place à la deuxième place portuaire sur l’ensemble de la côte ouest-africaine et en Afrique centrale, après le Ghana. »
Le groupe Bolloré a consenti d’importants investissements depuis qu’il a obtenu la concession du port de Pointe-Noire en 2009. « Au cours de ces douze dernières années, poursuit Anthony Samzun, nous avons investi près de 400 millions d’euros (plus de 262 milliards de FCFA) sur les infrastructures et sur les outils. Au niveau des infrastructures, il s’agit de 40 hectares de terre-plein, qui nous servent à stocker les conteneurs, et 1 500 mètres de quai aménagés. »
En cette période de crise sanitaire, certains ports de l’Atlantique connaissent un engorgement excessif de bateaux. Mais, Pointe-Noire échappe à ce phénomène, à en croire Alphonse Obambi Itoua, directeur général de Translo, une société congolaise de transit : « Aujourd’hui, avec la construction de nouveaux quais, le séjour en rade n’est plus aussi long qu’avant. Il dure deux à trois jours maximum. Alors qu’avant nous avions des bateaux qui faisaient 15 jours en rade avant d’avoir un quai. »
Renforcer la compétitivité
Bolloré doit vendre ses activités africaines à la société MSC. Son départ et l’arrivée d’un autre partenaire n’inquiètent par Alphonse Obambi Itoua outre mesure : « Nous les attendons de pied ferme. Nous savons qu’en dehors de celui qui viendra remplacer Bolloré, il y en aura d’autres qui pourront venir pour s’arrimer à la dynamique qui est la nôtre. »
La direction du port autonome de Pointe-Noire vient de se doter d’un siège administratif ultra-moderne mis en service par le président Denis Sassou Nguesso. Il a coûté plus de 25 milliards de FCFA.
« Notre ambition est de devenir un hub de transbordement pour favoriser l’essor de l’économie nationale et de la sous-région, assure Séraphin Bhalat, son directeur général. Mais, aussi un smart port soucieux de l’environnement. »
► À écouter aussi : Congo-Brazzaville: une nouvelle raffinerie à Pointe-Noire financée par des Chinois
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