Afrique économie

En Afrique du Sud, Le Cap vers une reprise timide du tourisme

Publié le :

Le secteur du tourisme est un pôle important de l’économie sud-africaine. Avant la pandémie de Covid, il représentait 7% du PIB et employait environ 700 000 personnes. Les confinements et restrictions de voyages de ces deux dernières années ont drastiquement touché le secteur. Cependant, la dernière vague Omicron touche à sa fin et les restrictions s’allègent. En pleine période estivale, la ville touristique du Cap voit avec plaisir le retour – même limité – des touristes.

Une vue de Simon's Town en Afrique du Sud. (Image d'illustration)
Une vue de Simon's Town en Afrique du Sud. (Image d'illustration) © Getty Images - P A Thompson
Publicité

Ces Français sont venus profiter de Simon’s Town. Féréol et sa famille déjeunent dans le restaurant qui surplombe la plage et d’où l’on aperçoit les célèbres manchots du Cap. « J’ai amené mes parents et mes enfants pour profiter de la plage et leur faire visiter les points touristiques importants, explique le père de famille. La dernière vague Omicron était plutôt entre novembre et décembre donc ici tout est relâché et il y a un peu moins de tourisme que d’habitude donc on en profite deux fois plus. On a la plage que pour nous. »

Pour ses parents Pierre et Marie-Jo, il n’était pas question de se laisser démotiver par le Covid. « Que ce soit en Afrique du Sud ou en France, il me semble même qu’on a moins de tensions sur le virus en Afrique du Sud qu’en France. On profite. Le pays est magnifique. Vraiment on ne regrette pas et on reviendra. » 

Des touristes, certes, mais dans des proportions encore très faibles. Pour le gérant de ce restaurant idéalement situé, Craig Scott, on est encore loin du compte. « Par exemple, aujourd’hui, nous avons environ 50 clients dans le restaurant alors qu’avant ils auraient été 350. Mais pour être positif, les groupes commencent à revenir. Nous avons même un groupe de Français prévu le mois prochain. Donc nous faisons de notre mieux, avec des hauts et des bas. Nous essayons de rester positifs, mais c’est difficile. »

Même constat au Cap, dans cette boutique de souvenirs très prisés, seuls quelques badauds flânent entre les rayonnages. Et si les bateaux de croisières ont réapparu au compte-goutte, la menace du Covid plane toujours. « Il y a eu le grand bateau qui est arrivé ici au port, affirme Baya qui travaille dans cette boutique. Et apparemment, il y a eu des gens qui ont été testés positifs, ce qui fait qu’un grand nombre de touristes qui étaient dans le bateau n’ont pas pu débarquer ici, au Cap, alors qu’on pensait qu’on allait être ‘busy’. C’est vraiment décevant. C’est nous qui subissons cela, c’est carrément vide, il n’y a personne. »

« Ces deux dernières années, nous avons perdu 40% de nos emplois et c’est environ le même pourcentage pour le PIB perdu pour le tourisme, explique Envers Duminy, le responsable de l’office du tourisme du Cap. Mais nous gardons espoir. Les performances récentes réalisées pendant les périodes de Noël ont démontré qu’il y a des motifs pour être optimiste. » 

Il espère que le secteur touristique aura recouvré ses performances pré-pandémie d’ici 2 à 3 ans.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes