Afro-Club, le hit des platines

Apoutchou National s’allie à Yodé & Siro pour le titre « Trop Pressé »

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Anamix, Kalipsxau, Apoutchou National, Yodé & Siro sont à l’affiche de l’Afro Club, avec une séquence rétro consacrée à Deep Forest.

Apoutchou National
Apoutchou National © AP Production
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Apoutchou National s’associe à Yodé & Siro pour « Trop pressé »

Apoutchou National continue de consolider sa transition réussie d’influenceur à véritable artiste-chanteur avec le titre afropop « Trop-Pressé » en duo avec les légendes Yodé & Siro. Dans cette chanson, on retrouve la double énergie urbaine contemporaine et la chaleur du zouglou. Apoutchou confie dans cette chanson son impatience de réussir et d’avancer vite, tandis que Yodé & Siro, forts de leur expérience, lui répondent en contrepoint avec une sagesse teintée de groove. Le clip cumule déjà vu des dizaines de milliers de vues sur YouTube. On y voit Apoutchou littéralement courir, essoufflé, pour rejoindre les deux aînés dans une scène qui a beaucoup amusé les fans, tant elle matérialise de façon humoristique l’idée d’être « trop pressé ». Ce titre, issu de son EP Trône, reflète les dilemmes d’une génération pressée de réussir tout en cherchant à savourer le chemin.

Kalipsxau nous fait l’honneur d’une « Dernière danse »

La chanteuse réunionnaise Kalipsxau est désormais bien installée sur la scène locale via le studio Nirvana. Elle dévoile le single « Dernière Danse », extrait de son album Histoires d’amour, qui explore les multiples nuances du sentiment amoureux. Sur une production épurée et mélancolique, elle laisse sa voix cristalline s’épanouir dans une ballade afro-pop douce, presque chuchotée, où chaque inflexion semble porter un souvenir. Les paroles poignantes racontent la fin d’une histoire avec une intensité retenue, comme si l’amour persistait dans les échos du silence. Le clip, tourné dans une lumière feutrée et ponctué d’images symboliques d’adieu, a fait l’objet d’un véritable rendez-vous : ses fans avaient organisé une « soirée mobile » le soir de sa sortie, tous connectés à 18h (heure de La Réunion) pour découvrir ensemble ce nouveau chapitre. Et malgré la tristesse du thème, plusieurs auditeurs réunionnais ont confié que la chanson les réconfortait, parce qu’elle capture ce moment universel où l’on accepte que « ça se termine » tout en espérant rester gravé dans le cœur de l’autre.

Le Guadeloupéen Anamix rend hommage à la femme « Antillaise »

Anamix nous transporte en plein soleil avec son single "Antillaise", une pépite afro-caribéenne qui célèbre la femme antillaise dans toute sa splendeur. Il enchaîne les compliments poétiques avec tendresse. Le clip prolonge cette ambiance solaire : décor de plages turquoise, végétation tropicale et couleurs chaudes, le tout enveloppé d’un groove irrésistible qui donne envie de danser pieds nus dans le sable. Lors de la première diffusion du clip, plusieurs fans antillais ont posté en commentaire qu’ils s’étaient sentis « directement visés » par cette déclaration musicale. L’un d’eux a même écrit sur les réseaux : « Ma grand-mère a crié “c’est moi l’Antillaise !” en entendant le refrain ». Court, mais dense, ce titre a su capturer un véritable rayon de fierté culturelle, confirmant la capacité d’Anamix à allier mélodie accrocheuse et hommage sincère aux cultures qu’il embrasse.

La séquence rétro du jeudi : « Sweet Lullaby » de Deep Forest

Le duo français Deep Forest, formé par Michel Sanchez et Éric Mouquet, a marqué la musique électronique mondiale avec leur titre culte « Sweet Lullaby », sorti le 10 mars 1992 sur leur premier album éponyme. Cette chanson iconique de musique du monde ethno-électronique mêle des nappes ambient, percussions douces et un sample bouleversant : la voix d’Afunakwa, une femme des Îles Salomon, enregistrée en 1970 par l’ethnomusicologue Hugo Zemp chantant Rorogwela, une berceuse baegu sur un orphelin consolé par son frère. Ironie du sort, des millions d’auditeurs ont été hypnotisés par ce chant sans en comprendre les paroles, prouvant que l’émotion dépasse les langues. Le clip réalisé par Tarsem Singh, où une petite fille parcourt le monde en tricycle, a renforcé cette aura onirique et universelle. Le réalisateur a même financé une partie du tournage de sa poche pour préserver sa vision. Un débat a éclaté lorsque l’on a découvert qu’Afunakwa n’avait pas été créditée ni rémunérée au départ, suscitant une vague de critiques sur les droits culturels et l’appropriation musicale. Ce qui a transformé ce tube planétaire en cas d’école éthique. Malgré cette controverse, le titre a explosé dans les charts (top 10 au Royaume-Uni, en Australie, en Norvège, etc.) et reste remixé et diffusé encore aujourd’hui, comme un pont magique entre tradition et modernité, capable d’endormir les esprits tout en réveillant les consciences.

Une sélection disponible exclusivement dans la playlist Afro-Club sur Deezer, Spotify et sur la chaîne YouTube de RFI Musique.

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