Mia Guissé célèbre la beauté africaine avec «Jolie Femme d’Afrique»
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L’Afro-Club hausse le son avec Marioo, Element Eleéeh, Mia Guisse, Démentos et Gaz Fabilouss qui mêlent leurs univers pour un début de semaine électrisant.
Gaz Fabilouss dévoile sa vision de la romance dans « Sima Nayo »
Gaz Fabilouss est capable de transformer le tumulte de Kinshasa en poésie urbaine rythmée. Son style unique, un savant mélange de rap, afrobeat et humour en Lingala, lui a valu une immense popularité et un surnom légendaire : Shina Rambo, le dur du game, symbole de provocation. Derrière cette image de rappeur intrépide, Gaz Fabilouss dévoile une facette plus sensible dans son single « Sima Nayo », en gardant le sarcasme qui le caractérise, sur une production de DJ Spilulu. En Lingala, « Sima Nayo » signifie « derrière toi » ou « après toi », une façon d’avouer que le bonheur n’existe qu’en présence de l’autre, avec une connotation grivoise. À Kinshasa, certains DJs ont rebaptisé la chanson « Sima Nayo ya Shina Rambo ». Gaz Fabilouss prouve ici qu’il est un artiste complet et que même dans le rap le plus viril, l’amour reste la rime la plus universelle.
Dementos dévoile « Askel Geste » le nouveau cri de ralliement de la ntcham
Dementos, occupe une place de plus en plus importante sur la scène urbaine du Gabon. Véritable électron libre du mouvement ntcham né au Gabon, il s’est forgé une réputation de lyriciste sans filtre, au flow incisif et à l’humour tranchant. Surnommé « La Fiction », Dementos s’amuse à brouiller la frontière entre réalité et satire : ses textes sont des miroirs déformants de la société, où les faux durs, les infidèles et les hypocrites en prennent pour leur grade, toujours avec un sourire narquois et des punchlines calibrées pour devenir des citations de rue. Son dernier hit, « Askel Geste », illustre parfaitement cette verve. Produit par EJ, le morceau repose sur un beat musclé et un refrain viral : « Mais ça c’est quel geste ? ». Une simple question devenue phénomène national. Car depuis la sortie du titre, l’expression “Askel Geste” est entrée dans le vocabulaire populaire gabonais, utilisée pour se moquer de quelqu’un qui a une attitude déplacée ou un comportement absurde. Dementos a confié que cette phrase lui était venue après une scène de rue absurde à Libreville, où un homme prétendait se battre pour l’honneur alors qu’il réclamait en réalité un téléphone volé. Résultat : une expression culte, un hit redoutable et une démonstration que le rap gabonais est aussi un laboratoire linguistique, où chaque punchline peut devenir un proverbe urbain.
Mia Guissé célèbre la beauté et la force des femmes africaines dans « Jolie femme d'Afrique »
Mia Guissé est aujourd’hui l’un des visages les plus inspirants de la nouvelle génération sénégalaise. La chanteuse de Tambacounda s’impose comme auteure-interprète et styliste à la croisée de la tradition et de la modernité. Ancienne membre du duo Maabo, elle s’est affirmée en solo avec des titres comme « La Vie est Belle » et « IDDA », où elle chante l’amour, la résilience et la fierté féminine. Sa musique, une Afro-fusion raffinée, mêle le Mbalax traditionnel, les percussions du Sabar et du Tama, à des sonorités pop et modernes. Et dans son nouvel album Éclosion (2025), tout est symbole : il marque la naissance d’une artiste pleinement épanouie, consciente de sa force et de son héritage. Son titre phare, « Jolie Femme d’Afrique », est une ode à la beauté, à la dignité et à la puissance des femmes africaines. Elle y chante la femme noire dans toutes ses nuances : forte, fière, élégante, enracinée dans ses valeurs et ouverte sur le monde. Lors d’une interview, elle a confié que c’est en dessinant une robe pour une amie qu’elle a trouvé l’inspiration du refrain de « Jolie Femme d’Afrique », prouvant que chez elle, la musique et la mode ne font qu’un.
De mécanicien à crooner, Marioo raconte son rêve dans la ballade intime « Njozi »
Marioo incarne à lui seul la résilience et la magie du bongo flava, ce courant musical venu de Tanzanie qui mêle pop africaine, R'n'B et rythmes d'Afrique de l'Est. Marioo a dû abandonner l’école pour travailler comme mécanicien chez son oncle, un métier qu’il exerçait le jour pendant qu’il écrivait des chansons la nuit, espérant un jour percer dans la musique. Et c’est précisément cette dualité, le travail manuel et le rêve artistique, qui se retrouve dans son nouveau titre « Njozi », mot swahili signifiant rêve. En duo avec Element Eleéeh, Marioo explore ici un registre plus intime et mélancolique : une ballade romantique sur la fragilité des sentiments et l’amour qu’on voudrait retenir comme un rêve qui s’efface au réveil. Sur une production douce, presque onirique, il révèle sa propre vulnérabilité. Ce contraste entre le mécanicien d’hier et le crooner d’aujourd’hui est l’une des anecdotes les plus touchantes de sa carrière : selon ses proches, c’est dans un garage, entre deux moteurs, qu’il aurait composé les premières ébauches de ses mélodies. Ironie du destin, cet “homme des moteurs” fait aujourd’hui vibrer toute l’Afrique de l’Est avec des morceaux qui tournent dans les clubs, les taxis, et jusque dans les mariages.
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