Afro-Club, le hit des platines

Sarz réunit Wizkid, Asake et Skillibeng sur le hit mondial «Getting Paid»

Publié le :

L’Afro-Club ouvre la semaine en mode fusion totale avec Dip Doundou Guiss, Aya Nakamura, Djecomon, Sarz, Wizkid, Asake et Skilibeng.

Le producteur nigérian Sarz
Le producteur nigérian Sarz © 1789 Music Tech
Publicité

Sarz, le producteur qui a réussi le feat impossible avec Wizkid, Asake & Skillibeng sur « Getting Pay »

Sarz est bien plus qu’un compositeur nigérian, c’est un véritable architecte du groove afro. Depuis ses débuts en 2007, il façonne le paysage de l’afrobeats moderne grâce à son empreinte reconnaissable entre mille (le fameux tag «Sarz On The Beat») devenu un gage de qualité sur toutes les plateformes. Sarz a cette capacité rare de faire danser le monde avec trois accords et un rythme hypnotique, un art qu’il a peaufiné en produisant pour les plus grands, de Wizkid à Burna Boy, en passant par Drake et Chris Brown. Son nouveau défi, «Getting Paid», illustre parfaitement cette science du métissage et du détail. Il réunit trois titans : Wizkid et Asake du Nigeria et Skillibeng, l’étoile montante du dancehall jamaïcain. Ensemble, ils signent un hymne à la réussite, à la sueur récompensée et à la richesse conquise. Ce qui frappe, c’est la fluidité de la production, des percussions bondissantes, une guitare légère, et un pont sous lequel le Yoruba et le patois jamaïcain se répondent avec une harmonie déconcertante. Résultat : le titre est numéro 1 depuis la première semaine dans le classement afrobeats au Royaume-Uni, une première pour Sarz en tant qu’artiste principal.

Djecomon dévoile « Côcôcô », la revanche lumineuse du petit chanteur des plages de Cotonou

Djecomon, de son vrai nom Justin Kinwanou, est l’un de ces artistes béninois dont le parcours semble tout droit sorti d’un film. Une histoire de douleur, de hasard et de renaissance. Né au Bénin, orphelin de père et jamais scolarisé, il a grandi dans les rues de Cotonou, survivant en chantant sur les plages pour quelques pièces. Ce destin a pris un virage inattendu lorsqu’une vidéo de lui, interprétant un chant improvisé avec une intensité bouleversante, a été postée sur les réseaux par le producteur Legend Beatz. En quelques jours, elle est devenue virale, transformant le « petit chanteur de la rue » en espoir national. Depuis, Djecomon a fait de son histoire une force, en proposant une musique afro-urbaine vibrante, nourrie d’émotions, de rythmes et de mélodies positives. Son single « Côcôcô », à première écoute léger et dansant, cache en réalité un manifeste de résilience. Derrière cette onomatopée festive typique du Bénin, c’est une philosophie qu’il revendique : refuser la souffrance, choisir la joie. Le morceau, au refrain contagieux, est un hymne à la liberté intérieure, une façon de dire qu’après la misère, on a le droit d’aimer la vie sans retenue. Djecomon a confié à ses proches, qu’il a composé « Côcôcô » un matin en regardant les enfants danser dans son quartier, et qu’il s’était promis de « faire bouger le monde entier comme eux, sans se soucier du lendemain ». Et il y est parvenu : dans tout Cotonou, la chanson résonne comme un cri du cœur joyeux, un symbole de résilience transformée en groove.

Aya Nakamura révèle la puissance de la vulnérabilité et réinvente la féminité avec « Désarmer »

Aya Nakamura continue d’imposer son règne sur la pop urbaine francophone mondiale avec une aisance désarmante. Et c’est justement le mot-clé de son dernier single, « Désarmer ». Dans ce nouveau morceau, la « ​​​​​​​femme alpha » qui « ​​​​​​​fait des tals » (comprendre de l’argent) montre une facette plus intime : celle d’une reine qui baisse la garde face à l’amour. Sur un tempo léger, mélange de douceur et de groove afro, Aya chante la vulnérabilité assumée, l’idée qu’on peut être forte et puissante tout en se laissant toucher, littéralement désarmer par le cœur. Le clip, mis en scène comme une métaphore du pouvoir féminin, la montre descendant un escalier vers une salle de speed dating pleine d’hommes. Selon son équipe, Aya Nakamura aurait eu cette idée en regardant une émission de télé-réalité de rencontres, en lançant en riant : « ​​​​​​​Moi, je veux un speed dating inversé, avec cent mecs et une seule femme ​​​​​​​! ». En 2025, la Queen de la Nakamurance ne se contente plus de régner, elle ose aimer, même si on déplore la ressemblance sonore de ses trois derniers singles, comme une baisse d'inspiration.

Dip Doundou Guiss signe le cri de ralliement national du rap galsen « Dungeen Daj »

Dip Doundou Guiss est aujourd’hui l’une des voix les plus puissantes et les plus respectées du rap sénégalais. Cet auteur hors pair est aussi un observateur aiguisé de la société. Son nom de scène, Doundou Guiss, signifie en wolof « ​​​​​​​vivre pour apprendre ​​​​​​​», un credo qui résume sa démarche : raconter, instruire, provoquer la réflexion, tout en restant tranchant dans les purs codes du hip hop. Son dernier titre, « Dungeen Daj » (littéralement « vous allez vous cogner ») est un morceau de confrontation et d’affirmation, où Dip répond à ses détracteurs avec un flow chirurgical et une confiance absolue. « ​​​​​​​Si vous entrez dans le game, préparez-vous à l’impact » chante-t-il. La composition musicale du morceau est assez lourde, nerveuse et presque martiale. Les fans ont immédiatement compris qu’il s’agissait d’un retour de patron. L'expression « Dungeen Daj » est devenue si virale qu’elle est devenue le cri de ralliement des arènes de lutte sénégalaise, où certains combattants l’utilisent pour annoncer leurs défis ! En un sens, Dip a réussi à transformer un langage de rue en symbole national pour toute une génération. 

Une sélection disponible exclusivement dans la playlist Afro-Club sur Deezer, Spotify et sur la chaîne YouTube de RFI Musique.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 06:32
  • 07:16
  • 07:38
  • 07:07
  • 06:55