Des sommets, des arbres, des oiseaux, des loups, des chasseurs… Retour, en cette fin d’année, sur l’état de la biodiversité dans le monde, de plus en plus menacée.

Ont-ils été à la fête en 2021, nos amis les plantes et les animaux ? Trois évènements d’importance leur ont été consacrés cette année : le Sommet mondial de la nature à Marseille en France, la COP15 pour la biodiversité à Kunming en Chine, et la COP26 pour le climat à Glasgow en Écosse.
Des événements majeurs pourtant jugés tous décevants au regard de l’urgence et de la catastrophe annoncée par le dernier rapport du GIEC, les experts du climat. Cette année, plusieurs études ont aussi montré que des forêts émettaient aujourd’hui davantage de CO2 qu’elles n’en absorbaient. À cause notamment des incendies, qui ont encore assombrit l’horizon, de la Sibérie jusqu’aux États-Unis. En un an, la déforestation de l’Amazonie a progressé de 41 %. La biodiversité est menacée jusqu’à l’espèce humaine ; le peuple des Jumas, au Brésil, a perdu son dernier membre masculin, mort du Covid-19. Il ne reste que trois femmes.
Des arbres plantés
Cette année, on a planté des arbres, beaucoup d’arbres. Cinq millions en une journée au Ghana, 933 000 sur les 3 milliards que compte planter l’Union européenne d’ici à 2030, 200 000 en Haïti pour restaurer les forêts de Jacmel, ou encore 148 arbres plantés la semaine dernière par les écoliers de Vaux-Andigny, dans le nord de la France. C’est bien, mais c’est insuffisant pour compenser toute la déforestation et toutes les émissions de CO2 ; il faudrait planter 1 500 milliards d’arbres, en mobilisant l’équivalent de la surface des États-Unis par exemple…
Des animaux sensibles
À Bordeaux, en France, le maire écologiste a signé la Déclaration des droits de l’arbre, pour que l’arbre soit reconnu, dans le Code civil, comme un être vivant. Pour les animaux, c’est désormais le cas en Espagne, « des êtres vivants doués de sensibilité ». En France, où les abandons d’animaux domestiques ont bondi cette année de 30 %, la loi sur la maltraitance animale a enfin été adoptée. Un texte qui met fin aux animaux sauvages dans les cirques, ou encore aux élevages de visons – merci le Covid !
Le chasseur français
La fourrure animale n’est décidément plus à la mode, le magazine Elle bannit désormais toute photo de fourrure. Le groupe de luxe français Kering (Gucci ou Saint Laurent) annonce lui aussi la fin de la fourrure (mais continue de vendre des sacs en python). Par ailleurs, on a encore tué 3 000 rhinocéros cette année en Afrique du Sud. Les chasseurs français, que le gouvernement cajole, font mieux : 20 millions d’animaux tués, dont une ourse et sept représentants de l’espèce humaine. Parce que, selon Willy Schraen, le patron des chasseurs français, « le risque zéro n’existe pas »…
Les oiseaux australiens
Dernières nouvelles de la planète animale en cette fin d’année 2021 : un nouveau chien vient d’arriver à la Maison Blanche, aux États-Unis : Commander, un berger allemand. Son cousin le loup, lui, ne cesse de gagner du terrain en France, jusqu’aux calanques de Marseille. Enfin, en Australie, un album vient de se classer numéro 3 au Top 50 australien, devant Mariah Carey. Il s’appelle Songs of disappearance (Chansons de la disparition) et rassemble non pas des chansons, mais des chants, les chants des 53 espèces d’oiseaux les plus menacés d’extinction en Australie. C’est la résolution de l’année qui vient : écouter, regarder les oiseaux, tant qu’il est encore temps.
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