Le mammifère, présent en Afrique et en Asie, capable de mettre en déroute de grands félins, est l’un des animaux les plus agressifs au monde.

C’est la terreur de la savane, et sa réputation s’étend dans toute l’Afrique, jusqu’en Inde. Le ratel, petit, mais féroce, est un mammifère qui n’a peur de rien. De la famille des mustélidés, comme la fouine ou le blaireau, ce mammifère noir et blanc, qui mesure 25 centimètres au garrot et pèse une dizaine de kilos, est capable de mettre en déroute un lion qui l’attaque.
« En dehors de son caractère assez féroce et donc courageux pour faire face aux prédateurs, il a effectivement une mâchoire assez puissante, et donc il peut infliger des blessures à un léopard, un lion ou une hyène qui l’attaquerait, souligne Manuel Ruedi, conservateur au Muséum d’histoire naturelle de Genève. Il a aussi une peau du cou qui est extrêmement épaisse. Si un léopard, par exemple, l’attaque par la peau du cou, il est encore capable de se retourner et de mordre pour se défendre. Et grâce à sa grande peau, il ne va pas être facilement transpercé. Tout cela fait que c’est un adversaire tellement formidable que les grands prédateurs l’embêtent peu ou l’attaquent exceptionnellement. »
Carnivore opportuniste
Cette peau exceptionnelle, qui mesure cinq millimètres d’épaisseur, le protège aussi des piqûres d’abeilles, lui qui raffole de miel. Et pour ce carnivore opportuniste, doté de griffes de quatre centimètres, la meilleure défense, c’est l’attaque. Le ratel, capable de se déplacer à reculons, sait se faire respecter ! « "Méfiez-vous, ne venez pas me chercher noise, parce que j’ai de quoi me défendre sauvagement ", semble dire le ratel. C’est depuis des dizaines de milliers d’années que ça se passe comme ça. L’évolution, autant pour le prédateur que pour la proie potentielle, le ratel, a conduit à une espèce d’évitement, de respect », poursuit Manuel Ruedi.
Le ratel ne craint rien, il n'a même pas peur des serpents ! « La mère a un ou deux petits par année, et ses petits vont rester longtemps avec elle pour apprendre à se nourrir. Elle montre à son petit comment chasser les rongeurs, les scorpions, les serpents, parfois venimeux, comme les cobras. Souvent, ils se font mordre, et ils sont très peu sensibles au venin, contrairement à nous. » Mordu par un serpent, le ratel tombera dans le coma, avant de repartir de bon pied quelques minutes après. Le ratel est presque immortel.
Les plantes sont-elles égoïstes ?
C’est ce qu’on pourrait croire à entendre cette semaine les explications en France du ministre de la Transition écologique sur la sécheresse qui frappe déjà le pays : les deux tiers des nappes phréatiques sont en déficit, et cela malgré les fortes pluies tombées au mois de mai. Seulement, avant que l’eau de pluie n’atteigne les nappes phréatiques, elle rencontre les racines des plantes et des arbres (que l’on dit « hygrophiles », ils aiment l’eau), et à cette période de l’année, à la différence de l’hiver, ils sont en pleine croissance, c’est la feuillaison, et leurs besoins en eau sont très importants, à l’image du chêne, adulte, qui peut absorber 200 litres d’eau par jour. Alors oui, ils se servent en premier, mais sans les arbres, ce serait bien pire encore.
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