Le «propre» n'est pas le propre de l'homme: ces animaux champions de la toilette
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Stop aux idées reçues ! L'humain n'a pas le monopole de l'hygiène. Certaines espèces animales peuvent même parfois être plus propres que nous…

« Sale bête ! » Qui n'a jamais juré ainsi ? Au sens propre, pourtant, un animal n'est pas si sale. Il y en a même qui battent des records de propreté. Prenez le chat. Il dort beaucoup, mais il se lèche aussi beaucoup : plus d'un tiers de son temps à faire sa toilette. Et quand Minou se lèche, ça le calme.
Les rats, qui symbolisent pourtant la crasse et les maladies, sont peut-être plus propres que les chats, se lavent fréquemment et transmettent moins de maladies que nos félins adorés. S’ils font les poubelles, c'est pour se nourrir. D'ailleurs sans eux, nos rues seraient beaucoup plus sales.
Propres cousins
Lui aussi a une triste réputation : le cochon. Et pourtant, il est sûrement l'animal le plus propre de la ferme. S'il se roule dans la boue, c'est pour protéger sa peau sensible. Et son caca, il le fait loin de là où il dort.
Les chimpanzés sont nos plus proches cousins dans le règne animal, plus propres aussi par certains égards. Une étude a montré que leurs lits étaient plus hygiéniques que les nôtres remplis de bactéries. Il est vrai que leur lit, ils le refont chaque jour. Les chimpanzés, et de nombreux singes, enlèvent aussi les parasites de leurs congénères. C'est bon pour le lien social, la cohésion du groupe.
Au Japon, une colonie de macaques est célèbre pour prendre des bains dans un onsen, une source thermale chaude, et cela fait baisser leur taux de glucocorticoïde, l'hormone du stress. Le spa, ça détend, n'est-ce pas ?
Sa propre peau
Le gecko lui n'aime pas l'eau. Mais le petit lézard n'en a pas besoin : sa peau est hydrophobe, ce qui lui évite de servir de refuge aux microbes. Le raton-laveur, comme son nom l'indique, trempe dans l'eau sa nourriture avant de la manger, moins pour la laver que pour la ramollir.
Chez les poissons, il y a le rémora, qui s'accroche au requin et se délecte de ses parasites. C'est du mutualisme, chacun y trouve son compte. Le dauphin, lui, n'en a pas besoin. Les parasites ont bien du mal à s'accrocher à sa peau, si lisse et si brillante, aux aspérités de l'ordre du nanomètre (1 million de millimètres...). Le propre n'est pas le propre de l'homme.
La question de la semaine
Parce qu'on lui prête, bien à tort, en Chine et au Vietnam, des vertus contre le cancer et contre l'impuissance. Le braconnage a explosé ces dernières années, avec près de 3% de la population tuée en Afrique. Pour protéger les rhinocéros, on expérimente l’infiltration dans la corne d’une infime dose de radioactivité, inoffensive pour l’animal, mais suffisante pour sa détection aux contrôles douaniers. Autre méthode, qui a fait ses preuves : on coupe les deux cornes des rhinocéros. C'est sans douleur ; elles sont en kératine, comme nos ongles, et elles repoussent. Le braconnage a ainsi chuté de 80% en Afrique du Sud. Sans corne, les braconniers sont impuissants.
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