Le géant du diamant De Beers et le Botswana prolongent d’un an leur accord
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Le Covid-19 a aussi bouleversé le commerce du diamant en 2020. Raison pour laquelle la compagnie De Beers et l’état du Botswana se donnent un an de plus pour renégocier leur accord de partage des revenus du diamant du pays, pour les dix prochaines années.
Le géant du diamant De Beers et le Botswana prolongent d’un an les discussions pour parvenir à un nouvel accord de dix ans. Impossible de se baser sur une année aussi atypique que 2020 pour redéfinir les relations entre la compagnie minière et son pays hôte, en Afrique australe. Le premier accord entre le numéro un du diamant en valeur et les autorités de Gaborone avait demandé des années de négociations. Il avait abouti à la délocalisation du siège de De Beers dans la capitale botswanaise, et c’est à Gaborone et non plus à Londres que les acheteurs de pierres brutes étaient convoqués dix fois par an pour voir leurs diamants. De quoi permettre au Botswana de créer des emplois et de tirer plus de revenus du diamant, 20% du PIB et deux tiers des devises du pays aujourd’hui.
Les pires ventes de la décennie
Mais avec la fermeture des bijouteries et des ateliers de polissage du diamant sur la planète entière pendant les différents confinements, la demande en diamants bruts s’est effondrée au premier semestre à 2 milliards 700 millions de dollars. Pour la compagnie De Beers, c’est la pire année de la décennie. Encore pire qu’en 2009, au lendemain de la crise financière. La multinationale anglo-sud-africaine et son grand concurrent russe Alrosa ont dû resserrer les robinets de l’approvisionnement en pierre brutes pour ne pas inonder le marché et soutenir un peu les prix. Mais De Beers a quand même dû baisser ses tarifs de 10% pour garder quelques clients, et accepter de vendre des diamants ailleurs qu’à Gaborone : à Anvers, Dubaï ou en Israël.
Restockage et après ?
Le commerce du diamant reprend vigueur depuis le mois d’octobre. Les fêtes de fin d’année, la Saint Valentin et le Nouvel An chinois étant la période faste pour les ventes de pierres précieuses, chacune des trois dernières ventes de De Beers ont approché les 450 millions de dollars, contre 50 millions seulement au deuxième trimestre. Les centres de polissage refont leur stock. Mais les effets du Covid-19 se ressentiront encore en 2021, estime la compagnie De Beers. Il est urgent d’attendre l’année prochaine pour y voir plus clair et signer un accord qui engagera la compagnie et le Botswana pour dix années supplémentaires.
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