Production d’argent: les miniers tournent la page du Covid-19

Après des chiffres en baisse depuis 2016, la production d'argent, le métal, repart et selon le cabinet Global data, la hausse devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2024.

Après la très mauvaise année 2020, c’est donc un retour aux chiffres de 2018 qui s’annonce et le signe que les miniers ont su s’adapter à la pandémie. Getty Images/dt03mbb

Huit pour cent de production supplémentaire en 2021, ce sont les chiffres avancés par le cabinet d’analyse Global Data. Une production dont le tiers provient toujours du Mexique, du Pérou et de la Chine.

Après la très mauvaise année 2020, c’est donc un retour aux chiffres de 2018 qui s’annonce et le signe que les miniers ont su s’adapter à la pandémie. L’année dernière plusieurs mines ont été fermées pour cause de Covid-19, d’autres ont tourné au ralenti à cause des mesures de distanciation imposées dans le travail, une année exceptionnellement basse donc en termes de résultats.

Un tiers de l’argent provient des mines d’argent pur

« 8 % de plus par rapport à une mauvaise année ce n’est donc pas énorme par rapport à une bonne année », pondère un expert en finance des matières premières. Mais à en croire le cabinet Global Data cette augmentation n’est pas juste un rattrapage de l’année Covid-19. La production d’argent pourrait poursuivre sur sa lancée au moins jusqu’en 2024.

Cette estimation est liée à la mécanique de ce marché très spécial. Seul un tiers du métal blanc provient en effet de mines d’argent pur, le reste est le résultat de l’exploitation du plomb, du zinc du cuivre et de l’or. C’est une sorte de bonus pour les miniers. La fermeture en 2015 d’importantes mines de zinc en fin de vie en Australie et en Irlande avait affecté la production d’argent à partir de 2016. Logiquement, l’augmentation probable de la production de cuivre pour répondre à la forte demande devrait bénéficier à l’argent.

Le prix de l’argent à la hausse depuis plus d’un an

La hausse de production prévue par Global Data pour les prochaines années est aussi liée au prix. Celui de l’argent est à la hausse depuis plus d’un an. Cela ne peut que pousser les miniers à exploiter au maximum les gisements existants. La part croissante du recyclage explique aussi les perspectives de production. Pour la cinquième année consécutive, le recyclage du métal blanc augmente et cela devrait se poursuivre.

L’électronique et l’industrie des panneaux solaires concentrent l’essentiel de la demande d’argent. Une demande qui devrait bondir dans le secteur automobile d’ici 2025 selon le Silver Institute.