Les pénuries de matières premières risquent de menacer l’essor de la voiture électrique

Nickel, cobalt, lithium ou encore manganèse… L’essor de la voiture électrique met la pression sur ces matières premières essentielles à la production de batteries. Les grands constructeurs automobiles risquent d’être confrontés à des difficultés d’approvisionnements de ces matières premières.

Avec le boom des voitures électriques, l’offre des matières premières nécessaires a dû mal à satisfaire la demande toujours en hausse. © AP/Lise Aserud

Avec le boom des voitures électriques l’offre de ces matières a du mal à satisfaire la demande toujours en hausse. En effet, les projets d’usines de batteries se multiplient dans le monde. Rien que dans l’Union européenne, on en compte 50. Mais ces matières premières sont également très utilisées par les entreprises de la tech. Les spécialistes du secteur évoquent une déconnexion entre des investissements importants dans la production des batteries et des investissements insuffisants dans l’extraction.

Ce déséquilibre entre l’offre et la demande a déjà provoqué une hausse importante des cours. À titre d’exemple : Depuis un an, le prix du lithium a presque doublé sur les marchés. Cette forte hausse engendre des difficultés d’approvisionnement qui risquent de ralentir la transition vers la voiture électrique et d’augmenter considérablement leur prix de vente.

Pour éviter les problèmes de pénuries, les grands constructeurs automobiles tels que Tesla, Volkswagen ou encore BMW ont déjà commencé à sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement. Ils ont signé des contrats directs avec les entreprises qui contrôlent l’extraction de ces matières. Dernière annonce en date : Renault a noué un partenariat d’approvisionnement en nickel avec le plus grand producteur européen, le Finlandais Terrafame.

Le recyclage est une autre option, des millions de batteries devraient arriver en fin de vie d’ici à 2030. Ce procédé pourrait réduire la demande mondiale en 2040 de 35 % pour le cobalt et le nickel, selon un rapport de l’Institut des futurs durables à l’Université de technologie de Sydney, en Australie. Face à un tel potentiel, les filières de recyclage se préparent déjà à travers le monde à accélérer la production et investissent dans de nouveaux projets.