Le prix du transport en vrac sur gros navire en chute libre
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Les gros navires de transport en vrac ont vu leur prix s’effondrer depuis début octobre après avoir atteint des sommets. Là encore, c’est la Chine qui donne le ton.
On parle aujourd’hui des géants du transport maritime en vrac : les capesize pour le minerai de fer, les panamax ou encore les supramax pour le charbon et les céréales, entre autres. Ce sont ces trois catégories de navire qui ont vu leur prix monter en flèche. Une hausse qui explique la baisse actuelle, une baisse impressionnante même si pour les compagnies maritimes, les marges restent très confortables, nuance Marc Pauchet, analyste chez Maersk Broker.
Les achats chinois de minerai de fer ont considérablement ralenti
Pour comprendre cette chute des prix du transport en vrac, il faut aller en Chine, pays vu comme « un vrai baromètre » dans le secteur, rappelle le Journal de la Marine marchande. C’est la Chine qui influence le Baltic Dry Index qui reflète les taux de fret sur une vingtaine de routes maritimes. Le poids des gros navires qui transportent le minerai de fer, acheté majoritairement par la Chine pèse lourd dans son calcul et donc quand l’index s’envole ou s’effondre, il illustre forcément ce qui se passe dans l’empire du milieu.
Et c’est cette fois encore le cas : la Chine a fait flamber les prix du fret en vrac, en achetant des quantités de minerai de fer, fin septembre, début octobre. Non pas pour une utilisation immédiate, mais en prévision des productions futures et pour reconstituer les stocks des aciéries. Le prix du fer ayant lui-même chuté, l’occasion était trop belle.
Mais les achats chinois ont ralenti depuis. Ajouté à cela la reprise de la production intérieure de charbon et la décongestion des ports chinois, le coût des transports en vrac ne pouvait que chuter.
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Les prix du transport par conteneurs restent très élevés
Cette baisse est salutaire pour les acheteurs de dernière minute. Du côté des grands exportateurs de minerai de fer, l’impact devrait être minime, l’essentiel étant vendu sur des contrats à long terme et donc à des prix déjà fixés.
Cette baisse en revanche ne dit rien des prix du transport par conteneur qui ne répondent pas aux mêmes contraintes, et qui restent très élevés. Il ne faut pas s’attendre à des prix qui baissent avant le troisième trimestre 2022, selon Marc Pauchet de Maersk Broker. Sous réserve d’une baisse de la congestion liée à la pandémie.
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