Canada: 2021, une année cauchemardesque pour la production et l’exportation de céréales
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Les récentes inondations et glissements de terrain en Colombie-Britannique dans l’ouest du Canada compliquent sérieusement le travail des producteurs de grains de ce pays. Un peu plus tôt cette année, l’agriculture de ce pays a aussi affronté de sévères épisodes de sécheresse, ainsi que des incendies qui ont réduit les récoltes.

Comment les producteurs de céréales affrontent-ils cette situation ?
L’année 2021 ressemble à un véritable cauchemar pour la production et l’exportation de canola, d’orge, d’avoine. Sans parler du blé dont les récoltes ont chuté d’un tiers, et de l’avoine de presque la moitié. Les chaleurs intenses, et les incendies ont nui à la production cet été. Puis, l’automne venu, ce sont les inondations et les effondrements de route et de voies ferrées à la mi-novembre qui compliquent sérieusement leur exportation vers le port de Vancouver. Les marchés asiatiques et sud-américains achètent une grande partie des récoltes canadiennes de céréales. Les trois-quarts des exportations de ce type de produit partent vers la Chine, le Vietnam, le Brésil. Sauf que des pluies d’une intensité jamais vues ont bloqué les voies de circulation acheminant les céréales vers le port de Vancouver.
Que s’est-il passé ?
À la mi-novembre, la région de Vancouver et la vallée du Fraser tout près ont reçu une quantité d’eau importante. Des torrents de boue ont détruit des portions de voies ferrées et emporté des morceaux de routes. La ville de Vancouver a été coupée du reste du continent pendant quelques jours. Par conséquent, plus aucun train ou camion ne pouvait livrer les céréales vers les navires qui attendaient au port. Selon certaines estimations, 1,4 million de tonnes de blé, d’orge, de canola ont ainsi été bloquées pendant plusieurs jours. Sans parler d’une centaine de train chargés de céréales à l’arrêt. Tout cela a eu des effets chez les producteurs dans les provinces du centre en Saskatchewan et au Manitoba. Leurs immenses réservoirs de blé, d’orge, de canola affichent complet.
Presque un mois après cette brusque coupure, qu’en est-il de la situation ?
Une chose est sûre, même si les trains ont recommencé à circuler vers le 24 novembre, tout cela reste très chaotique. Encore aujourd’hui, on estime que les exportations ont chuté de 40% par rapport à l’année dernière à la même époque. Pourquoi ? D’une part, la vitesse des trains est ralentie sur des voies ferrées encore en réparation. Même chose pour les voies routières. Les camions ne peuvent pas circuler à leur vitesse habituelle, sans parler des embouteillages autour des zones de travaux. Selon les experts, il faudra des mois avant de rétablir une circulation normale. En attendant, les producteurs de céréales devront donc trouver des moyens pour gérer leurs stocks.
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