Le conflit en Ukraine contribue à la flambée du prix du palladium
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La guerre en Ukraine fait flamber le prix du palladium sur les marchés, la Russie étant un des plus grands producteurs au monde. Son cours a doublé depuis décembre, il évolue actuellement autour de 3 000 dollars l’once.

Même si le palladium n’est pas visé par les sanctions des pays occidentaux contre Moscou, les marchés craignent une possible pénurie suite aux problèmes de logistique, car la Russie représente 40% de l’offre mondiale. Le métal précieux est transporté habituellement par avion, alors que l’Union européenne a interdit son espace aérien aux vols russes, ce qui perturbe considérablement les exportations.
Les fournisseurs et les clients doivent donc trouver d’autres alternatives d’acheminement, un vrai casse-tête. Les perspectives d’une rupture d’approvisionnements russes inquiètent les investisseurs, d’autant que le marché était déjà déficitaire avant le déclenchement du conflit en Ukraine. Actuellement, les stocks de palladium sont faibles alors que la demande est vigoureuse.
Le métal précieux est en effet très recherché par le secteur automobile. Composant essentiel dans la fabrication des pots catalytiques des véhicules à essence, le palladium permet de réduire les émissions polluantes. Le renforcement des normes antipollution à l’échelle mondiale pour les constructeurs automobiles ne fait donc que croître la demande de palladium.
Autre facteur qui soutient la demande de palladium : son rôle indispensable dans la transition énergétique. En effet, ce métal est utilisé dans la production de l’hydrogène, car il purifie le gaz. Les investissements massifs dans la production d’hydrogène vont donc également soutenir sa consommation. Demande en hausse, offre restreinte, qualifié de métal noble pour sa résistance à l’oxydation et beaucoup plus rare que l’or, le palladium a le vent en poupe.
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