Les projets de GNL américain fleurissent dans le golfe du Mexique
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Face à la flambée des prix et les besoins des Européens pour s’affranchir du gaz russe, les projets d’usines de liquéfaction et de terminaux d’exportation se multiplient aux États-Unis dans le golfe du Mexique. Le gaz naturel liquéfié américain (GNL) est le grand gagnant de cette crise.

Le président Joe Biden l’avait promis aux Européens : son administration ferait tout son possible pour accélérer les exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Union européenne très dépendante du gaz russe. Sur le terrain, dans le golfe du Mexique, les projets de terminaux GNL se sont presque multipliés par deux : quatorze ont été approuvés, il y en a huit actuellement dans la région.
Depuis la crise ukrainienne, les autorités américaines délivrent les autorisations plus vite qu’auparavant et les démarches administratives ont été simplifiées. Les compagnies américaines n’ont plus de difficulté à trouver de l’argent malgré les coûts élevés de ces projets, entre 10 et 20 milliards de dollars pour la construction d’une usine de liquéfaction ; les banques et les investisseurs se pressent en effet à les financer, le retour sur l’investissement est assuré grâce aux prix exorbitants du gaz sur les marchés et une demande mondiale qui ne cesse d’augmenter.
Une crise énergétique qui profite aux États-Unis
Depuis le début de l’année, les États-Unis sont devenus le premier exportateur de GNL au monde, une performance acquise en moins de 10 ans grâce au gaz de schiste. Selon l’Agence de l’énergie américaine, les capacités d’exportation devraient augmenter encore de 16% en 2022 avec, comme première destination, l’Europe. Mais pour aider l’Union européenne à s’affranchir du gaz russe, encore faudrait-il que les pays membres construisent des terminaux méthaniers. L’Europe n’en dispose pas assez et il faut entre deux et trois ans pour construire un terminal.
L'Union européenne pourrait théoriquement augmenter ses importations de GNL de quelque 50 milliards de mètres cubes par an, soit le tiers des approvisionnements en provenance de la Russie.
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