Chronique des matières premières

Les prix du blé restent élevés malgré une récolte abondante

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Les cours du blé tendre restent élevés malgré une offre abondante sur le marché.

Des moissonneurs récoltent du blé dans un champ de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, le vendredi 1er juillet 2022. La Russie est le plus grand exportateur mondial de blé, représentant près d'un cinquième des expéditions mondiales. On s'attend à ce qu'elle connaisse l'une de ses meilleures saisons de récolte cette année. L'agriculture est l'une des industries les plus importantes de Russie, représentant environ 4 % de son PIB, selon la Banque mondiale.
Des moissonneurs récoltent du blé dans un champ de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, le vendredi 1er juillet 2022. La Russie est le plus grand exportateur mondial de blé, représentant près d'un cinquième des expéditions mondiales. On s'attend à ce qu'elle connaisse l'une de ses meilleures saisons de récolte cette année. L'agriculture est l'une des industries les plus importantes de Russie, représentant environ 4 % de son PIB, selon la Banque mondiale. Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Une production record de blé tendre est attendue dans le monde pour 2022-2023, soit près de 759 millions de tonnes. Selon FranceAgriMer, les stocks mondiaux devraient aussi atteindre des records alors que la consommation mondiale progresse moins vite. Tout laisse donc à penser que les prix devraient baisser d'ici à la fin de l’année, surtout que le marché attend en décembre l’arrivée du blé produit dans l’hémisphère sud de la planète.

Rien n’est pourtant sûr. Les cours restent largement dictés par l’évolution du conflit en Ukraine. Le risque d’une aggravation du conflit est significatif avec les derniers développements sur le terrain, estime Marc Zribi, expert de FranceAgriMer. Il existe également une autre grande incertitude, celle liée au trafic sur la mer noire. Un accord sur les exportations des céréales ukrainiennes par ce corridor maritime a été signé en juillet sous l’égide de l’ONU et de la Turquie.

Il a surtout permis d’exporter du maïs, et récemment de plus en plus de blé issu de la nouvelle récolte ukrainienne. Cela a d’ailleurs contribué à faire baisser les prix mondiaux des produits alimentaires. Un deuxième accord a été signé pour faciliter les exportations de produits agricoles et d’engrais russes. Mais la Russie se plaint de ne pas pouvoir en vendre en raison des sanctions occidentales touchant les secteurs financiers et logistiques.

Cela laisse donc planer le doute quant à sa volonté de prolonger l’accord qui prend fin le 19 novembre. Une non-reconduction aurait de lourdes conséquences sur les prix, cette région du monde joue un rôle central dans l’équilibre du marché mondial des céréales. Pour éviter ce scénario, l’ONU travaille activement pour renouveler l’accord pour un an.

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