La surabondance de blé fait chuter les prix de la céréale
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La semaine dernière a été mauvaise pour le blé tendre sur le marché européen. Le prix de la céréale pour une livraison en mars 2023 est a même touché les 300 euros la tonne sur Euronext, la place boursière de référence en Europe. C’est une première depuis mars. La situation est presque identique sur l’autre place boursière de référence, le marché américain de Chicago.
Plusieurs facteurs expliquent cette plongée des cours. En ce moment l’offre dépasse la demande dans le monde en raison notamment de la production de la Russie, grande puissance céréalière. Le pays a eu une récolte record cette année, estimée à 100 millions de tonnes.
La hausse imprévue de la production en Australie a aussi joué un rôle dans cette baisse des prix. L’île-continent a récolté 36,6 millions de tonnes de blé, soit environ deux millions de plus que les prévisions. À cela s’ajoute la baisse des tarifs du fret maritime qui retrouve des niveaux proches de ceux de 2019 et la reconduction de l’accord mi-novembre sur l’exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire.
Encore plus de blé pour 2023
En Europe, l’épidémie de la grippe aviaire a aussi joué son rôle selon certains experts. Pour endiguer sa propagation, des millions de volailles vont encore être abattus. Conséquence : la demande de blé ou d’autres céréales destinées à leur alimentation devra baisser.
Dernière donnée qui explique cette dégringolade : le cabinet d’analyse agricole russe Ikar envisage désormais une récolte record de blé en Russie l’an prochain. Il prévoit onze millions de tonnes de plus que cette année. De quoi ajouter encore de la pression sur le marché.
Les traders anticipent donc une offre toujours abondante pour 2023. Et cela en surprend certains. Les analystes s’étonnent que les marchés aient oublié aussi bien les risques climatiques que géopolitiques liées à la guerre en Ukraine.
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