La Turquie rêve de devenir un carrefour gazier
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La Turquie ne produit pas de gaz, mais elle veut profiter de sa position géographique pour devenir une importante plateforme gazière. C’est le souhait du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui vient de donner son soutien à la construction d'un nouveau gazoduc.

C’est dans le cadre d’un sommet tripartite, ces 13 et 14 décembre avec ses homologues d'Azerbaïdjan et du Turkménistan, que le président turc s’est exprimé sur ce projet. Recep Tayyip Erdogan souhaite construire un gazoduc qui transporterait du gaz turkmène vers les marchés européens.
Ce tube viendrait se greffer au transanatolien, un pipeline existant qui transporte du gaz azerbaïdjanais vers l’Europe via la Turquie. Pays d’Asie centrale, le Turkménistan dispose des 4ᵉˢ réserves prouvées de gaz au monde après la Russie, l’Iran et le Qatar. Son principal client : la Chine. Suivent la Russie et l’Iran. Mais les autorités turkmènes cherchent à diversifier leurs marchés, et l’Europe fait partie de leur stratégie.
Un contexte géopolitique favorable
La Turquie, à cheval entre l’Asie et l’Europe, est en bonne position géographique pour acheminer le gaz turkmène vers l’Union européenne, qui cherche à se sevrer du gaz russe. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président turc veut tirer profit de ce nouveau contexte géopolitique et veut que son pays devienne un carrefour gazier. Recep Tayyip Erdogan a entamé des discussions avec Vladimir Poutine dans l’objectif de faire transiter en Turquie le gaz russe vers les marchés internationaux… y compris vers l’Union européenne.
Toujours dans cette démarche, Ankara souhaite aussi construire sur son territoire un gazoduc pour acheminer vers l’Europe le gaz offshore israélien. Mais Israël hésite. Si tous ces projets se réalisent, les retombées économiques seraient importantes pour la Turquie.
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