États-Unis: les stocks de pétrole brut sont au plus bas

Aux États-Unis, en cette fin d’année, les regards se tournent vers les stocks de pétrole. Ils sont globalement à la baisse, mais les prix à la pompe aussi. 

Aux États-Unis, les prix à la pompe ont baissé régulièrement depuis le mois de juin. © Bloomberg Creative / Getty Images

En 2022, et notamment depuis le 24 février et le début de l’invasion russe en Ukraine, les États-Unis ont eu les yeux rivés le prix de l’essence. Mais il n’y a pas que le prix du brut qui conditionne le prix à la pompe si important aux États-Unis, notamment en année électorale. Il y a aussi, et peut-être surtout, le stock disponible pour le raffinage et pour la distribution de carburant. Les États-Unis ont libéré beaucoup de stocks, avec une décision majeure : celle de puiser largement dans les réserves stratégiques pour soulager le marché.

Résultat : en cette fin d’année, ces réserves ont atteint leur niveau le plus bas depuis 1983. La fête est peut-être bientôt terminée, car le pays a commencé à racheter du brut pour reconstituer ses stocks stratégiques.

Les prix à la pompe en baisse 

Les stocks de produits raffinés et distillés, essence et diesel, n’ont cessé d’augmenter jusqu’à la semaine précédant les fêtes de fin d’année. Les prix à la pompe, après avoir atteint leur plus haut niveau au mois de juin, ont baissé régulièrement. Ils sont aujourd’hui au même niveau, voire inférieurs à ce qu’ils étaient il y a un an. C’est très bien pour le consommateur, mais ce n’est pas forcément très encourageant, car l’abondance de l’offre n’est pas la seule raison de ces prix raisonnables. La demande est également faible. Jusqu’aux fêtes de fin d’année, elle était même plus faible qu’il y a un an (d’environ 10%) alors que le pays était à l’époque en pleine vague de Covid-19.

La consommation de produits raffinés est repartie à la hausse avec les fêtes et l’exceptionnelle vague de froid qui a touché les États-Unis durant le week-end de Noël, et les raffineurs ont également ralenti la cadence. Mais les questions demeurent sur le niveau réel de la demande de produits pétroliers et donc sur le niveau de la croissance américaine, alors qu’une possible récession est attendue en 2023. Les stocks de produits pétroliers seront donc une indication à surveiller en début d’année.

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