Le group minier américain Newmont renforce sa position de leader mondial dans l’extraction de l’or

C’est une fusion géante se prépare dans le secteur aurifère. La société minière australienne Newcrest a accepté d’être rachetée par son rival américain Newmont pour 19 milliards de dollars. Une opération qui fait du groupe américain la première entreprise de mine d'or au monde.

e l'or liquide est versé pour former des lingots d'or à la mine d'or Carlin de Newmont Mining près d'Elko, Nevada le 21 mai 2014. REUTERS - Rick Wilking

Avec ce possible rachat, le géant minier américain élargit ses activités d’extraction, pas seulement dans le domaine de l’or, mais aussi dans celui du cuivre, un métal stratégique pour la transition énergétique. La fusion permettra ainsi à Newmont d’être dorénavant présent presque sur tous les continents : en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en Australie et dans la Pacifique.

L’acquisition permet aussi à la société américaine de devenir plus compétitive dans un secteur de plus en plus concurrentiel en réalisant des économies d’échelles. Sa direction a d’ailleurs déclaré qu'elle s'attendait à des synergies de l'ordre de 500 millions de dollars par an. « Au-delà de la maîtrise des coûts, il y a aussi le besoin pour l’américain Newmont de sécuriser ses réserves en or et en cuivre face à une demande qui ne cesse d’augmenter », estime Jean-François Faure, expert en métaux précieux.

Selon l’expert, « en rachetant la société australienne, le groupe américain met la main sur des mines déjà en exploitation pour répondre à la demande mondiale alors que les nouveaux projets miniers sont rares et que leurs réalisations sont complexes et longues ». Pour exemple  : selon le conseil mondial de l’or, la demande pour le métal jaune a augmenté de 18% en 2022, c’est la plus forte hausse depuis plus de 10 ans.

Autre atout non négligeable pour l'américain : les mines de l’Australien Newcrest sont dans des pays stables ou l’activité minière n’est pas menacée par des risques géopolitiques. Reste à savoir si le rachat va être approuvé par les actionnaires de Newcrest et les autorités de la concurrence d'Australie, du Canada et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, trois pays où le groupe australien est présent.