La Chine grande absente du sommet sur les minerais critiques de l'AIE
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Le sommet sur les minerais critiques de l’Agence internationale de l’énergie s’est déroulé jeudi 28 septembre à Paris, en présence de représentants d’une cinquantaine de pays, avec deux absents de taille : la Russie et la Chine.

C’est la première des six recommandations du sommet : élargir l’offre en minerais et métaux pour un marché plus diversifié et mieux sécurisé.
« L’histoire l’a prouvé », a rappelé Fatih Birol, le secrétaire exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, « une trop grande dépendance à un pays, à un fournisseur, ou à une chaîne d’approvisionnement, comporte toujours un risque ». « Et pas seulement un risque géopolitique », a précisé le patron de l’AIE qui évoque aussi les perturbations que peut entraîner sur les marchés un tremblement de terre ou un incendie qui survient dans un pays clé.
Accélérer la diversification
Le niveau d’hyper-concentration géographique observé sur le marché des minerais critiques n’a pas d’égal dans le secteur des matières premières. Si les investissements ont augmenté ces dernières années, la concentration de l’activité dans certains pays s’est, elle aussi, renforcée, pointe l’AIE.
Parmi les États devenus incontournables dans le secteur, il y a la Chine, absente du sommet, mais dont il a été largement question, en creux : c’est un des pays, pour ne pas dire « le » pays, dont dépendent largement les États pour leur approvisionnement. Cette dépendance n’est pas tant liée aux ressources brutes, c’est-à-dire à l’activité minière, mais au raffinage des minerais : la Chine concentre par exemple 100 % des activités de transformation du graphite, plus de 80 % de celles des terres rares, 75 % de celles de cobalt ou encore plus de 60 % de celles du lithium.
États et industriels font partie de l’équation
Sans citer l’Empire du Milieu, la secrétaire d’État américaine à l’Énergie a pointé hier, elle aussi, « le monopole de raffinage détenu par certains adversaires économiques des États-Unis ». Un constat qui a poussé Washington à encourager la production et la transformation de minerais sur son sol, même si les USA comme les autres participants au sommet d’hier en conviennent : aucun pays ne pourra répondre seul à la demande croissante en minerais critiques qui se profile.
D’où l’appel de l’AIE à renforcer la coopération internationale entre États, mais aussi entre gouvernements et investisseurs privés.
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