Chronique des matières premières

Les stocks de cacao de nature à «rassurer» un marché très nerveux

Publié le :

Les stocks mondiaux de cacao ont baissé, mais pas autant que ce que certains anticipaient : c'est ce que montrent les derniers chiffres rendus publics par l'Organisation internationale du cacao. Une nouvelle qui devrait apaiser un marché très nerveux.

Les stocks évalués sur la base de chiffres arrêtés en septembre 2023 seraient, selon l’ICCO, de 1,69 million de tonnes.
Les stocks évalués sur la base de chiffres arrêtés en septembre 2023 seraient, selon l’ICCO, de 1,69 million de tonnes. © Jan Sochor / Getty Images
Publicité

Les prix du cacao ont atteint un tel niveau que la moindre nouvelle est attendue avec fébrilité. La dernière information en date est la revue de l'état des stocks mondiaux annoncée par l'Organisation internationale du cacao (ICCO). Elle a été rendue publique en fin de semaine dernière et aurait finalement presque apaisé les acteurs du marché.

Les stocks évalués sur la base de chiffres arrêtés en septembre dernier, soit à la fin de la campagne 2022/2023, juste avant que ne débute la nouvelle récolte, seraient, selon l'ICCO, de 1,69 million de tonnes, soit environ 100 000 tonnes plus bas que l'année précédente, des réserves en baisse donc, mais un expert de la filière confie qu'il s'attendait à bien pire. 

80 % de baisse

Ces stocks sont pour la plupart situés en Europe, dans les ports d'Anvers, Hambourg et Amsterdam. S'ils ont peu baissé, cela veut dire que pendant que les prix étaient en pleine ascension l'année dernière, les industriels ont continué à acheter. Signe « qu'ils ne sont peut-être pas vraiment flexibles et peuvent difficilement se permettre d'avoir moins de stocks » commente un de nos interlocuteurs.

Quel impact l'annonce de ces volumes disponibles va désormais avoir sur un marché très nerveux ? Difficile encore à dire. Les prix de certains contrats ont augmenté de 80 % en un an et ne se tassent toujours pas même si certains négociants ont cru à une stabilisation en début d'année. 

Une troisième année de déficit ?

Le principal moteur de cette hausse est la chute de la récolte en Afrique de l'Ouest, une baisse liée à une combinaison de facteurs, tels que le climat et la maladie dite du swollen shoot. Il faudra cependant attendre le mois de mars pour que l'Organisation internationale du cacao soit en mesure de diffuser ses estimations en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux premiers fournisseurs mondiaux de fèves.

Cette récolte pourrait selon les sources baisser d'un quart cette année. Ce qui annoncerait, si c'était effectivement le cas, une troisième année de déficit, après des années d'excédent sur le marché. 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes