Chronique des matières premières

Les prix du sésame s'envolent pour les provenances africaines

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L’offre de sésame est en deçà de la demande. Cela crée de l’agitation sur le marché international avec des prix qui s’envolent pour le sésame africain.

Des grains de sésame.
Des grains de sésame. © CC0 Pixabay/Pezibear
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En Afrique de l’Ouest, la commercialisation du sésame arrive à sa fin. Que ce soit au Burkina Faso, au Mali, ou encore en Guinée, les échanges se font de plus en plus rares, faute de stock. L’essentiel du sésame est déjà dans les ports pour être exporté. Au Tchad, au Bénin ou au Sénégal, les producteurs auront bientôt, eux aussi, terminé de vendre leur récolte.

Or la demande asiatique est toujours importante, notamment au Japon, et l’offre de l’hémisphère nord n’est pas suffisante pour répondre aux attentes des acheteurs. On sait en particulier que les surfaces de culture ont baissé au Nigeria et au Burkina Faso.

Des prix hauts jusqu’à la fin de l’année ?

Résultat, sur le marché international, les prix ont grimpé et « devraient connaître de nouvelles hausses prochainement », selon le bulletin d’information agricole N’Kalo. Ses experts prévoient que le déséquilibre entre l’offre et la demande pourrait perdurer jusqu’au 4e trimestre 2023.

Le paramètre qui pourrait inverser cette tendance à la hausse, c’est la récolte à venir de l’hémisphère sud. On parle en particulier de celle de Tanzanie et du Mozambique où les semis débutent. De gros volumes dans ces deux pays pourraient ramener un certain équilibre sur le marché.

La Chine stimule la montée des prix

Mais difficile d’assurer à ce stade que les producteurs traditionnels de sésame ne s’orienteront pas vers une autre culture plus rémunératrice. « Ces producteurs peu connectés au marché mondial et qui ne seront pas forcément influencés par la hausse des prix actuelle », explique François Griffon, analyste pour N’Kalo.

L’autre point d’équilibre à surveiller est la Chine. La demande n’a pas flambé avec le Nouvel An chinois contrairement aux autres années. Mais les stocks chinois sont bas et le pays reste, même s’il tourne au ralenti le plus gros acheteur mondial de sésame.

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