Décryptage

Émeutes au Kazakhstan: la Russie peut-elle ramener le calme ?

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Les violences meurtrières se poursuivent au Kazakhstan. En seulement quelques jours, ce pays d'Asie centrale, frontalier de la Russie, s'est embrasé. Tout a commencé dimanche, dans l'ouest du pays, lorsque des manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre la hausse des prix du gaz naturel liquéfié.

Une manifestation au Kazakhstan contre le prix du fuel.
Une manifestation au Kazakhstan contre le prix du fuel. © Abduaziz MADYAROV / AFP
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Le mouvement de colère s'est ensuite étendu à la capitale économique, Amalty, où il a viré à l'émeute. Des milliers de manifestants en colère ont pris d'assaut des bâtiments administratifs ; ils ont brièvement bloqué l'aéroport et les pillages se sont multipliés. Face au chaos, le président Kassym-Jomart Tokaiev a décrété l'état d'urgence, limogé le gouvernement, coupé l'accès à Internet et appelé la Russie à intervenir. Les premières troupes russes de maintien de la paix sont arrivées sur place, ce jeudi. Comment le Kazakhstan en est-il arrivé à une telle explosion de colère ? Était-elle prévisible ? L'intervention de la Russie peut-elle vraiment ramener le calme ?

 

Décryptage avec :

Julien Thorez, géographe, chercheur au CNRS, spécialiste de l’Asie centrale, il dirige l’Atlas interactif CartOrient, auteur de l’article : « Le développement de la nouvelle capitale du Kazakhstan, Astana / Nur-Sultan (1998-2018) : croissance, capitalisation et normalisation » 

Catherine Poujol, professeure à l’INALCO, Institut National des Langues et Civilisations Orientales, co-directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques, auteure du Que sais-je, Le Kazakhstan (PUF)

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