Que l’on compare les démocraties du début du XXè siècle à ce qu’elles sont devenues un siècle plus tard, on mesure les incontestables progrès, en termes de droit de suffrage, d’éducation des citoyens, de capacité d’information. Toujours en débat, la démocratie est un processus. Et elle parvient difficilement à être une valeur d’exportation.

On évoquait après la chute du Mur de Berlin et de l’URSS, le triomphe universel de la démocratie politique, jointe à l’universalisation de l’économie de marché. Trois décennies plus tard, on mesure le retour des régimes totalitaires. Le tableau des progrès de la démocratie doit être nuancé par ses échecs et reculs en dehors du monde occidental -ce qui représente la plus grande partie de l’humanité. La dynamique est inversée et la question de savoir si notre monde ne serait pas entré dans une phase de régression démocratique aux antipodes des espérances passées se pose réellement.
Invités :
- Clémentine Fauconnier, maîtresse de conférences à l’Université de Haute-Alsace et rattachée au laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe.
- Pierre Buhler, diplomate, ancien ambassadeur de France en Pologne entre 2012 et 2016.
- Serge Sur, membre de l’Académie. Professeur émérite de l’Université Panthéon Assas, rédacteur en chef de la revue Questions internationales « Les démocraties à l’épreuve ».

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