La France évincée du Mali et du Burkina Faso: quelles leçons en tirer?
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Le 15 août 2022, poussés dehors par la junte au pouvoir à Bamako, les derniers soldats de l’opération Barkhane quittaient le territoire malien. Un départ en catimini après 9 ans sur place à combattre les groupes armés jihadistes. Nouvel affront pour Paris : le 24 janvier 2023, la junte burkinabè demandait le retrait sous un mois des forces spéciales françaises de l’opération Sabre stationnées au Burkina Faso...

Mali, Burkina : deux pays dont une large partie du territoire est désormais aux mains de la mouvance jihadiste, deux pays dirigés par des putschistes, deux pays déchirés par les conflits communautaires, deux pays où Moscou avance ses pions via les mercenaires de Wagner.
Quelles sont les leçons à tirer de cette guerre «anti-terroriste» menée par Barkhane au Sahel pendant 9 ans ? Pourquoi cette montée du sentiment anti-français dans la région ? Est-ce un épiphénomène ou le signe qu’une page se tourne, que l’Afrique veut désormais être maîtresse de son destin et de ses alliances, même si elles déplaisent aux Occidentaux. Dans ce contexte, quelle stratégie à présent pour la France au Sahel et y a-t-elle encore un rôle à jouer ?
Trois invités
- Rémi Carayol, journaliste indépendant, auteur de «Le mirage sahélien», aux éditions La Découverte
- Oswald Padonou, professeur à l’École Nationale Supérieure des Armées, au Bénin
- Elie Tenenbaum, directeur du Centre des Études de sécurité de l’IFRI, l’Institut Français de Relations Internationales. Co-auteur avec Marc Hecker de «La guerre de vingt ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIème siècle», paru chez Robert Laffont en 2021, sorti en poche en 2022 augmenté d’une préface actualisée.
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