Pérou: «la sortie de la crise politique n’est pas envisageable à court terme»
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Dimanche 6 juin 2021, plus de 25 millions d’électeurs péruviens voteront pour choisir leur président pour les 5 prochaines années. Un choix particulier, cette année, avec deux extrêmes qui s’affrontent : Pedro Castillo de la gauche radicale et Keiko Fujimori, représentante de la droite populiste.

Les résultats du premier tour de ces élections présidentielles ont été une véritable surprise tant au Pérou qu’à l’étranger. Pedro Castillo, un inconnu quelques mois auparavant même sur la scène nationale, est parvenu à s’imposer, certes avec un peu moins de 18% des voix. Instituteur et syndicaliste, il se présente comme étant d’extrême gauche, avec un programme inspiré, dit-il, du communisme. De l’autre côté, on retrouve Keiko Fujimori, la fille de l’ancien président Alberto Fujimori, souvent présentée comme étant très à droite. Actuellement poursuivie pour des faits de corruption, 6 mois avant le scrutin, personne n’envisageait qu’elle puisse franchir le premier tour. Dans un Pérou en proie à l’instabilité politique, qui a connu trois présidents en 5 jours fin 2020, l’un de ces deux candidats saura t-il ramener un peu de sérénité dans la vie politique. « La sortie de la crise politique n’est pas envisageable à court terme. Mais ça dépendra aussi en grande partie du leadership que pourra prendre le candidat ou la candidate élu(e) », selon le chercheur Arthur Morenas de l’Université de Strasbourg. C’est un dossier signé Romain Lemaresquier.
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La crise humanitaire qui perdure en Haïti, depuis des années, s’est aggravée lors de la pandémie de Covid, et surtout en raison des troubles politiques qui entraînent les violences des gangs. L’agence des Nations unies pour l’enfance s’inquiète du sort des jeunes Haïtiens de tout âge. La directrice régionale de l’Unicef a détaillé ces craintes, au micro d’Amélie Baron, lors de sa venue dans le pays la semaine dernière.
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C'est un discours devenu viral sur les réseaux sociaux. Celui de Paxton Smith, lycéenne du Texas, invitée à prendre la parole lors de sa remise de diplôme. Cette jeune fille de 18 ans souhaitait au départ parler des médias lors de ce discours, mais l’adoption le mois dernier d’une nouvelle loi sur l’avortement au Texas l’a fait changer d’avis. Cette loi qui interdit désormais d'avorter après six semaines de grossesse, même en cas de viol et d'inceste la terrifie, explique-t-elle. « J'ai des rêves, des espoirs, des ambitions. Chacune des filles diplômées aujourd'hui en a. Nous avons passé nos vies entières à travailler pour notre futur, et sans notre consentement ou nos avis, le contrôle sur notre futur nous a été retiré », a-t-elle déclaré sous les applaudissements d’une foule qui semblait partager son opinion.
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