Guerre en Ukraine: le Brésil peut-il prendre le relais en matière d'exportations de céréales?
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Et si le blé venait à manquer ? L'ONU redoute un « ouragan de famine » notamment en Afrique, conséquence de la guerre à l'est de l'Europe. La Russie et l'Ukraine totalisent à elles deux près d'un tiers des exportations mondiales de céréales. Le Brésil, troisième exportateur mondial de maïs, ne semble pas pour autant en mesure de prendre le relais.

Si on a énormément parlé du pétrole et des sommets atteints sur les marchés des prix du baril de brut, les cours des céréales eux aussi s'affolent. La Russie et l'Ukraine assurent environ 30% des exportations mondiales en la matière, majoritairement vers l’Afrique du Nord et le Proche-Orient. Les regards se tournent vers les autres pays exportateurs, tels que le Brésil. Mais si le pays « va pouvoir augmenter ses exportations essentiellement pour faire face à la demande supplémentaire de la Chine, son principal débouché, il ne pourra pas pour compenser ce que fournissent la Russie et l’Ukraine », résume notre invité Jean-Yves Carfantan, consultant spécialisé en agriculture au Brésil. Cela tient notamment à « une mauvaise campagne 2020-2021, à cause du manque de pluie », explique cet expert.
Les rendements ont donc été plus faibles que prévus, et la campagne à venir va elle subir le problème des engrais. Plus de 20% des engrais importés par le Brésil, la première économie d’Amérique latine, viennent de Russie, son premier fournisseur. « Les agriculteurs qui ont acheté leurs engrais, il y a quelques mois, ne seront sans doute pas livrés en totalité et ceux qui ont attendu pour en acheter devront soit s’en priver, soit payer des prix très élevés », selon Jean-Yves Carfantan. Et de conclure « les apports en engrais seront beaucoup plus faibles, ou nuls. Les rendements seront donc bien inférieurs, donc une mauvaise récolte à terme » est à redouter.
USA : premières auditions pour Ketanji Brown Jackson, candidate à la Cour suprême
Nommée par Joe Biden à la Cour suprême des États-Unis, la juge Ketanji Brown Jackson doit convaincre, à partir de ce lundi 21 mars 2022, les sénateurs de valider ce choix historique et faire d'elle la première femme noire à siéger au sein de l'influente institution. Cette brillante juriste de 51 ans sera entendue par la Commission judiciaire de la Chambre haute du Congrès jusqu'à jeudi, avant un vote en séance plénière probablement début avril 2022. Si elle obtient le feu vert des élus, elle siègera à partir de la rentrée prochaine au sein de la Cour suprême la plus mixte de l'histoire américaine, avec trois autres femmes et un magistrat afro-américain.
Au Pérou, les anti-Castillo dans la rue
« Castillo, le peuple te répudie ». Le slogan était scandé, le dimanche 20 mars 2022, à Lima où plusieurs collectifs et partis politiques défilaient pour réclamer le départ du président Pedro Castillo qui peine à ramener la stabilité politique au Pérou. Lui, qui a déjà nommé 50 ministres en seulement huit mois, est confronté à une deuxième procédure de destitution. Les partisans de la destitution accusent, entres autres, le président d’irrégularités lors de la nomination de hauts gradés de la police et des forces armées, de contradictions et mensonges lors d’enquêtes fiscales et de nominations « douteuses » d’au moins dix ministres. Le Congrès en débattra et votera lundi prochain, 28 mars 2022.
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