Journal d'Haïti et des Amériques

Haïti: grande marche à Port-au-Prince contre l’insécurité

Publié le :

Une cinquantaine d'organisations de la société civile appellent, ce 29 mars 2022, à une grande marche contre l'insécurité et les kidnappings qui gangrènent et paralysent le pays. Il y aurait actuellement entre 5 et 10 kidnappings par jour en Haïti.

Un homme porte une pancarte indiquant en créole «Non aux enlèvements», lors d'une manifestation contre l'augmentation de la violence à Port-au-Prince, Haïti, le mardi 29 mars 2022.
Un homme porte une pancarte indiquant en créole «Non aux enlèvements», lors d'une manifestation contre l'augmentation de la violence à Port-au-Prince, Haïti, le mardi 29 mars 2022. © AP Photo/Odelyn Joseph
Publicité

Le rendez-vous était donné, ce matin, (29 mars 2022) au Champ de Mars à Port-au-Prince. Une marche qui coïncide avec le 35è anniversaire de la Constitution de 1987, comme le souligne Gotson Pierre, rédacteur en chef du site AlterPresse. Elle sera le début d’une série de mouvements, visant à forcer le pouvoir de facto en place à assumer ses responsabilités, annoncent les diverses organisations qui ont appelé au rassemblement, dont le Collectif du 4 décembre 2013 qui demande à tous les secteurs de la vie nationale de s’unir.

Dès hier, 28 mars, des barricades de pneus enflammés ont été installées, sur la route de Delmas pour dénoncer le climat de criminalité, entretenu, en toute impunité, par les gangs armés, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Une insécurité qui n’épargne personne : médecins, avocats, professeurs, infirmières, commerçants… Tous sont des cibles ; même des directeurs d’école et des écoliers se font enlever dans les rues de la capitale. Et c’est donc la peur au ventre que les parents envoient leurs enfants s'instruire. C’est un dossier signé Widsa Payen.

Arturo McFields s’explique sur RFI

La spectaculaire défection d'Arturo Mc Fields a fait mouche. Celui qui était alors encore ambassadeur du Nicaragua auprès de l'OEA, l'Organisation des États américains a dénoncé la dictature du régime Ortega la semaine dernière devant l’instance régionale. Un retournement de veste inhabituel pour un fonctionnaire de ce rang. RFI a joint Arturo Mc Fields, il explique cette sortie par les incarcérations sans motifs au Nicaragua, les séparations des familles sans justifications, et le nombre de Nicaraguayens qui ont fui leur pays. « Il y a une chose que l'idéologie ne peut pas expliquer : c'est la cruauté. Pour moi ça a été un point de bascule », explique Arturo McFields.

À lire aussi : L'ambassadeur du Nicaragua à l'OEA qualifie le gouvernement Ortega de «dictature»

Pérou : Pedro Castillo sauve son siège

Il reste en place. Pedro Castillo, le président du Pérou, échappe à la destitution. Le Parlement dominé par l'opposition de droite examinait hier, 28 mars, une procédure pour « incapacité morale ». Après plus de huit heures de débat, 55 députés ont voté pour la destitution, 54 contre et 19 se sont abstenus. Il fallait un minimum de 87 voix pour que la destitution soit prononcée. Le résultat n'est pas une surprise. Il s'agit toutefois de la deuxième fronde parlementaire à laquelle fait face le président, élu en juillet 2021. L'opposition l'accusait d'être intervenu dans une affaire de corruption présumée opérée par son entourage et d'avoir commis une « trahison » en se déclarant ouvert à un référendum sur un débouché sur l'océan Pacifique pour le voisin bolivien enclavé.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes