Journal d'Haïti et des Amériques

Il y a 161 ans, la guerre de Sécession: «un bouleversement sans précédent» aux États-Unis

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Les 12 et 13 avril 1861, l’attaque du Fort Sumter en baie de Charleston par les troupes des États confédérés déclenche la guerre de Sécession, conflit le plus meurtrier des États-Unis. Retour sur cette page d’histoire aux conséquences toujours présentes avec l’auteur Vincent Bernard.

Couverture du livre «La guerre de Sécession. La Grande Guerre américaine 1861-1865» de Vincent Bernard.
Couverture du livre «La guerre de Sécession. La Grande Guerre américaine 1861-1865» de Vincent Bernard. © Éditions Passés Composés
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Quatre années de conflits, 750 000 morts, soit environ 2,5% de la population, ce qui s’approche en proportion des hécatombes de la Première Guerre mondiale, la guerre de Sécession est le conflit le plus meurtrier de l’histoire américaine. 161 ans après son déclenchement, plus de 60 000 ouvrages ont été écrits sur le sujet, preuve qu’il y a « plusieurs récits imbriqués qui ont du mal à s’articuler », explique notre invité, Vincent Bernard, auteur de La guerre de Sécession. La Grande Guerre américaine 1861-1865, paru cette année aux éditions Passés composés. « Ce sont deux parties des États-Unis sur des trajectoires divergentes » qui vont s’affronter pendant quatre ans, explique Vincent Bernard : « Le Nord est en cours d’industrialisation, le Sud est fondé sur l’agriculture et a favorisé l’esclavage qui lui est bénéfique ». « C’est un bouleversement sans précédent dans l’histoire américaine, de part l’abolition de l’esclavage, mais pas seulement, le renversement du Sud vers le Nord de la prospérité économique », explique l’auteur qui souligne que les espoirs de réconciliation, une fois la guerre achevée, se sont heurtés « aux vieux travers racistes et aux heurts entre communautés qui accoucheront d’un siècle de ségrégation dans le Sud. Des stigmates qui n’ont toujours pas disparu dans l’Amérique moderne ».

Joe Biden dénonce un génocide en Ukraine

La presse américaine parle d’un terme « inattendu ». Mardi 12 avril 2022, Joe Biden a évoqué un « génocide » pour qualifier les atrocités commises par la Russie en Ukraine. C’est la première fois que le président des États-Unis utilise ce terme. Ces derniers jours, des missiles russes ont frappé une station de train en Ukraine, faisant plus de 50 morts, et la semaine dernière le monde avait découvert des images de corps de civils, morts, dans les rues de Boutcha, près de Kiev. Peu après avoir utilisé le terme de génocide, Joe Biden a confirmé que c’était intentionnel. Ce qui va « probablement exacerber les tensions avec la Russie, déjà fortes après six semaines d’attaque militaire », estime le quotidien The Hill.

À écouter aussi : À la Une: Joe Biden parle de «génocide» en Ukraine.

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