Journal d'Haïti et des Amériques

Le président équatorien dissout le Parlement

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Au lendemain de l’ouverture de son procès en destitution, Guillermo Lasso a pris la parole à la télévision nationale et annoncé ce que l’on appelle en Équateur la « mort croisée », c’est-à-dire la dissolution du Congrès et l’organisation d'élections générales, législatives et présidentielle. Une décision qu’il justifie par la « grave crise politique » que traverse le pays.

Le président équatorien Guillermo Lasso, le 11 mai 2023.
Le président équatorien Guillermo Lasso, le 11 mai 2023. © Dolores Ochoa/AP
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Reste à savoir si la Cour constitutionnelle sera saisie et si elle acceptera les raisons invoquées par le président équatorien. La réaction des forces armées est également incertaine, elles ont fait savoir qu’elles soutenaient le président mais des manifestations ont commencé dans l’heure suivant l’annonce de la dissolution, déjà rejetée par plusieurs groupes d’opposition.

 

Les Haïtiennes face à la violence sexuelle des gangs

Les viols sont de plus en plus nombreux à mesure que les groupes armés étendent leur emprise, les viols collectifs notamment et les victimes sont de plus en plus jeunes, déplore l’ONU dans son dernier rapport. La journaliste indépendante Nancy Roc, autrice de la série d’articles Silence, on viole en Haïti pour Alterpresse a recueilli de nombreux témoignages, elle se désole que « les femmes soient devenues des morceaux de viande » livrées à des bandits souvent sous l’emprise de l’alcool ou de drogues.

Les victimes souffrent de l’absence de prise en charge psychologique et physique. « Je salue le travail effectué par les centres Gheskio qui s’occupent notamment de guérir avec le Sida, etc. Ce sont des médecins formidables mais ils ont perdu 30% de leur personnel depuis le début de l’année. » Les médecins sont devenus des cibles de kidnapping sont de plus en plus nombreux à fuir, « ils s’en vont là où ils peuvent sauver leur peau ! Donc on dit : oui, il faudrait aider les femmes, mais avec qui ? » interroge Nancy Roc en rappelant qu’avant le séisme de 2010, la Banque mondiale estimait que « 80% de la matière grise d’Haïti se trouvait à l’étranger » et la situation est pire aujourd’hui, « tout le monde s’en va avec le programme de Biden » ; Humanitarian Parole lancé en janvier dernier par l’administration américaine et qui facilite l’arrivée aux Etats-Unis de 30 000 personnes chaque mois venues d’Haïti, du Vénézuela, du Nicaragua et de Cuba.

Ces viols se perpétuent dans un climat d’impunité totale. « Les greffiers sont en grève depuis des mois, la justice ne fonctionne pas, les avocats pour beaucoup ont peur de sortir également, explique Nancy Roc, la justice est à terre. » Elle ajoute : « Regardez l’exemple emblématique du président Jovenel Moïse. Si vous avez un président assassiné chez lui et que personne ne se préoccupe d’avoir un procès, que dire du citoyen ou de la citoyenne lambda ? Je crois que tout est dit. »

Joe Biden annule un voyage en Asie et dans le Pacifique, faute d’accord sur la dette

Le président américain renonce à un déplacement majeur au cours duquel il devait participer au sommet du groupe Quad en Australie et se rendre en Papouasie Nouvelle-Guinée, où la déception est à la hauteur des attentes. La journée de visite de Joe Biden était supposée être fériée, écrit le Washington post. De son côté, le New York Times regrette « que la politique intérieure des États-Unis sape la politique étrangères américaine à un moment crucial, dans une région cruciale. »

Le journal de la 1ère

Une cyberattaque paralyse le système informatique de la collectivité territoriale de Martinique depuis hier (16 mai 2023).

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