Journal d'Haïti et des Amériques

Ron DeSantis lance sa campagne

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L’ultra-conservateur gouverneur de Floride tenait hier (30 mai 2023) son premier meeting en Iowa, l’État qui votera le premier pour la primaire républicaine l’année prochaine. Devant un public conquis, il a évoqué sa guerre contre le « wokisme », mis en avant son bilan en Floride comme les lois anti-avortement, anti-LGBT, anti-immigration, et il a longuement parlé d’éducation pour mettre un terme à ce qu’il considère comme un endoctrinement de la jeunesse.

Ron DeSantis, le mardi 30 mai 2023, à Clive, dans l'Iowa.
Ron DeSantis, le mardi 30 mai 2023, à Clive, dans l'Iowa. © Charlie Neibergall/AP
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Le programme de Ron DeSantis ressemble à celui de Donald Trump, un adversaire délicat pour le gouverneur de Floride : « il a longtemps été désigné comme l’héritier de Donald Trump en tant que tel, il a eu beaucoup de mal à l’attaquer frontalement de peur de s’aliéner ses électeurs, explique Alexis Pichard, chercheur en Civilisations étatsuniennes à l’Université Paris Nanterre, il a été assez précautionneux pour l’instant mais à l’issue de son discours, il s’est attaqué nommément à l’ancien président sur sa gestion du Covid, il a tancé le côté divertissant et amuseur de Trump et enfin, il y a la dimension morale. Il trouve que Donald Trump incarne un conservatisme de façade alors que lui est un idéologue sincère qui ne traîne pas d’affaires embêtantes. »

Quelques mois après sa réélection triomphale comme gouverneur, Ron DeSantis reste pourtant loin derrière son principal rival dans les sondages. « Il a commis des erreurs de communication, il a un sens de la formule artificiel, un tempérament glacial et peu de charisme… et surtout sa politique locale de plus en plus radicalisée fait peur à une partie de l’électorat républicain », analyse Alexis Pichard.  

Les LGBT, victimes d’importantes discriminations en Haïti

Les lesbiennes, gay, bi et trans restent la cible d’insultes et menaces récurrentes et sont toujours très stigmatisés. Notre correspondante a rencontré un jeune homme, obligé de déménager à 18 ans après que des voisins ont menacé de brûler sa maison. Il ajoute avoir entendu encore récemment des menaces de mort à son égard dans la rue : « parfois j’entends des chauffeurs de taxi-motos qui disent qu’il faut qu’on prenne en compte ce genre de personnes dans le mouvement Bwa kale. Ces propos me tourmentent. » La présidente de l’organisation Kouraj se désole de voir que les LGBT sont pointés du doigt à chaque crise que traverse le pays : « Certains disent que ce sont des abominations qui ont provoqué la colère de Dieu. En fait pour tout ce qui crée une frustration au sein de la société, les gens qui sont hostiles envers les homosexuels déversent à leur tour leur frustration sur la communauté LGBT. »

Revers pour les défenseurs de l’environnement et Lula au Brésil

Les députés ont voté un projet de loi qui limite la démarcation des terres indigènes aux zones qu’ils occupaient lors de la promulgation de la Constitution en 1988. Les populations autochtones le regrettent, elles estiment qu’à cette date, ils avaient déjà été la cible de plusieurs siècles d’expropriation. Une députée citée par Carta Capital résume « chaque fois que l’on vote un projet comme celui-ci, on accélère le génocide et les conflits territoriaux ». De son côté, Folha rapport que le « lobby ruraliste » qui défend l’agrobusiness estime que la loi donnera plus de sécurité… à l’agrobusiness.

Le journal de la 1ère

Deux documentaires pour raconter l’arrivée en Martinique de ceux que l’on appelle les Congo.

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