Des armes pour la police haïtienne

Après la flambée de violences à Tabarre et Carrefour-Feuilles, la police reçoit de nouveaux équipements. Dix blindés légers ont déjà été livrés et dix autres devraient être livrés prochainement, de même que 500 fusils d’assaut, auxquels il faut ajouter 40 véhicules remis par le gouvernement américain.

Des suspects colombiens arrivent dans une camionnette pour comparaître devant le juge d'instruction nommé pour l'affaire de l'assassinat du défunt président haïtien Jovenel Moise à Port-au-Prince, Haïti, le mardi 29 août 2023. © Odelyn Joseph/AP

« C’est la première fois que la police reçoit autant d’équipement d’un coup », explique Frantz Duval du Nouvelliste en précisant qu’il est trop tôt « pour savoir ce que ça va changer dans la pratique réelle d’Haïti, il faudra un peu de temps pour tout coordonner. »

En attendant, le regain de violences dans certains quartiers de Port-au-Prince fait planer une menace sur la rentrée scolaire. À Carrefour-Feuilles, on a de nouveau entendu des tirs à l’arme automatique hier (30 août 2023). On observe encore des scènes de pillage, des maisons sont incendiées. Des milliers de personnes ont dû fuir leur maison.

Menaces sur la rentrée scolaire

« Actuellement, 24 établissements scolaires, publics et privés, servent d’abris pour les familles, indique Frantz Duval, ce sont autant d’écoles qui ne vont pas pouvoir fonctionner, à ajouter aux écoles qui se trouvent dans les zones directement exposées aux actions des bandits. » À l’approche de la rentrée scolaire, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une commission chargée de recenser les élèves déplacés et les professeurs. « C’est un problème en plus pour le ministère de l’Éducation nationale, rien ne dit que les écoles se trouvant dans des zones exposées aux tirs seront capables d’effectuer la rentrée le 11 septembre prochain (2023). »

Le business de la sécurité en plein essor au Chili

Les salles du club de tir sportif de La Reina ne désemplissent pas. Sur les 1 600 personnes inscrites, 90% ont décidé d’apprendre à utiliser une arme en cas de cambriolage ou d’attaque. Les violences survenues pendant la crise sociale de 2019 et l’arrivée de groupes criminels étrangers ont marqué les esprits. « Malheureusement, a confié Daniel à notre correspondante Naila Derroinsé, les caméras de surveillance ne servent plus à rien face à l’insécurité que nous vivons. On doit pouvoir défendre ce qui nous appartient ainsi que notre famille. » Les Chiliens sont également de plus en plus nombreux à faire appel à des gardes du corps et à faire blinder leurs voitures, à commencer par les familles les plus fortunées.