Journal d'Haïti et des Amériques

Haïti: pénuries et inflation après la fermeture de la frontière dominicaine

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Un peu plus de trois semaines après la fermeture de la frontière, à cause de la construction du canal d’irrigation alimenté par la rivière Massacre, certains produits commencent à manquer et les prix commencent à flamber sur les marchés haïtiens. Décryptage de l’économiste Enomy Germain, chargé de cours à l’Université d’État d’Haïti.

Des Haïtiens s'apprêtent à traverser la frontière entre la République dominicaine et Haïti, après que le président dominicain Luis Abinader a annoncé une fermeture totale imminente de la frontière. (Image d'illustration)
Des Haïtiens s'apprêtent à traverser la frontière entre la République dominicaine et Haïti, après que le président dominicain Luis Abinader a annoncé une fermeture totale imminente de la frontière. (Image d'illustration) © OCTAVIO JONES / Reuters
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Le secteur textile est le premier affecté. « Les intrants pour ce secteur sont des produits importés de République dominicaine généralement et on a appris que l’entreprise Codevi notamment avait cessé son activité, les employés renvoyés pour une période indéterminée puisqu’on ne sait pas quand la crise va se résoudre. »

Plusieurs autres produits commencent à manquer comme les légumes dont les prix augmentent sur les marchés ou encore les œufs. « En Haïti, on importe chaque jour quelque 1,2 million d’œufs de République dominicaine, explique Enomy Germain, et quand on parle d’augmentation des prix sur les marchés haïtiens, ça doit affecter l’insécurité alimentaire » dans un pays où 49% souffrent de la faim. « On produit des légumes en Haïti mais en quantité insuffisante donc il va y avoir des problèmes de disponibilité par rapport à la demande. »

Enfin, les produits chimiques comme les pesticides ou encore les dérives du plastique comme les assiettes utilisées sur les marchés manquent eux aussi.

Les pêcheurs artisanaux de Copacabana jouent leur survie

Sur la place mythique de Copacabana, survit une ancienne communauté de pêcheurs, la plus ancienne de la ville. Ils sont une soixantaine à vivre de la tradition et vendre directement leurs produits aux habitants et touristes de la région, mais aujourd’hui cette coopérative est menacée par la pêche industrielle. Les vieux pêcheurs ont alors décidé de transmettre leur savoir-faire aux plus jeunes lors de cours gratuits tous les samedis matins, pendant six mois.

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