Journal d'Haïti et des Amériques

Guatemala : « si Arévalo n’est pas investi correctement, on pourra parler d’un coup d’État »

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Le Guatemala s’enlise dans une grave crise politique. Le président élu, Bernardo Arévalo, pourrait ne pas entrer en fonction, comme prévu en janvier 2024. En cause : une bataille judiciaire aux rebondissements multiples, avec des accusations d’irrégularités dans le scrutin.

Le candidat de Semilla, Bernardo Arévalo, célèbre sa victoire à la présidentielle à Guatemala, le 20 août 2023. (Image d'illustration)
Le candidat de Semilla, Bernardo Arévalo, célèbre sa victoire à la présidentielle à Guatemala, le 20 août 2023. (Image d'illustration) © LUIS ACOSTA/AFP
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Le Parquet a considéré, vendredi 8 décembre 2023, que l’élection remportée en août par Bernardo Arévalo était « nulle et non avenue », en raison d’irrégularités supposées. Peu après, le tribunal électoral a, au contraire, affirmé que les résultats étaient « validés, officiels et inaltérables ». Thierry Maire, doctorant au Centre Maurice Halwachs, rappelle d’ailleurs que « la seule autorité capable de dire quelque chose en matière électorale, est le tribunal électoral, qui est totalement autonome et indépendant. Aucune autre cour ne peut intervenir ». Pour lui, il ne devrait donc plus y avoir de contestation, « sauf à remonter un dossier solide devant la Cour constitutionnelle ».

Ces dernières mois, se sont succédées les tentatives pour faire annuler cette élection. Depuis le premier tour, « on voit se développer tout un ensemble de stratégies judiciaires très variées », note Thierry Maire, invité du Journal d’Haïti et des Amériques sur RFI. « La volonté d’empêcher Bernardo Arévalo d’arriver au pouvoir est clairement un objectif antidémocratique et à partir du 14 janvier, on pourra parler d’un coup d’État s’il n’est pas investi correctement », estime le spécialiste de l’Amérique latine. Et derrière ces tentatives pour faire annuler l’élection, se trouvent de nombreux groupes : « principalement de l’oligarchie économique, sans doute un certain nombre de militaires, les groupes de narcotrafic qui n’ont aucune amitié pour quelqu’un dont le motif principal d’élection est la lutte contre la corruption », conclut Thierry Maire.  

 

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