Journal d'Haïti et des Amériques

Au Venezuela, la population s’entraine pour défendre le pays

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Depuis les récentes attaques des États-Unis contre des embarcations censées transporter de la drogue en mer des Caraïbes, faisant 21 morts selon Washington, le Venezuela craint une opération militaire américaine de grande envergure. La population a commencé à s’entrainer pour pouvoir défendre le pays en cas d’attaque. Reportage d’Alice Campaignolle.  

Des membres de la milice bolivarienne manifestent devant le siège des Nations Unies à Caracas, le 6 octobre 2025.
Des membres de la milice bolivarienne manifestent devant le siège des Nations Unies à Caracas, le 6 octobre 2025. AFP - JUAN BARRETO
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Notre correspondante à Caracas a suivi un défilé de sympathisants chavistes, composés de civils et de membres de milices. Ils disent être prêts à prendre des armes pour défendre leur pays contre une éventuelle agression américaine. Selon les autorités, 4,5 millions de miliciens sont déployés à travers le pays, un chiffre que des observateurs indépendants estiment pourtant exagéré. Notre correspondante a également parlé avec des Vénézuéliens qui ne participent pas à cet « élan patriotique » et souhaitent une intervention étrangère pour mettre fin au gouvernement de Nicolas Maduro.  

L’opposant cubain historique José Daniel Ferrer forcé à l’exil aux États-Unis  

Le dissident est arrivé hier lundi avec sa famille en Floride. Il a été emprisonné à Cuba après des décennies de lutte en faveur d'un changement démocratique et d’opposition au gouvernement communiste. C’est à la Une du site d’information 14ymedio.  Il y a quelques jours, le dissident de 55 ans avait annoncé avoir accepté de partir en exil face aux pressions exercées par les autorités. Lors d’une conférence de presse organisée à son arrivée en Floride, José Daniel Ferrer a dénoncé les conditions de détention dans son pays. « Les prisons de Cuba sont un enfer, Dante n’en a pas décrit de semblables », des propos cités par 14ymedio. L’opposant, drapé d’un drapeau cubain, a exprimé sa joie d’être libre mais aussi sa douleur de savoir que de nombreux prisonniers politiques se trouvent encore derrière les barreaux. Le Miami Herald décrit José Daniel Ferrer « affaibli par des années de détention ». Selon son frère, Luis Enrique Ferrer, des représentants du département d’État américain se sont rendus à Santiago de Cuba pour négocier sa libération. Mais Washington a démenti avoir formulé une demande officielle à La Havane, contrairement à ce qu’affirme le régime. D’ailleurs, dans la presse officielle cubaine, l’exil de l’opposant est présenté comme un abandon du pays, comme l’écrit Juventud Rebelde. Le journal se contente de publier le communiqué officiel du ministère cubain des Affaires étrangères, selon lequel Daniel Ferrer Garcia a quitté le pays à la suite d’une demande formelle du gouvernement américain. Le Miami Herald souligne que selon l’administration Trump, aucune concession n’a été faite. Certains observateurs estiment que le gouvernement cubain, confronté à une grave crise économique, cherche à utiliser la libération de prisonniers politiques comme levier diplomatique.  

Haïti : la société civile rejette une nouvelle force internationale d’intervention  

Avec Gotson Pierre, directeur d’Alterpresse, nous revenons sur le refus du Collectif de la société civile (qui comporte le Collectif du 4 décembre, des associations et des personnalités indépendantes) de la résolution 2 793 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une résolution récemment adoptée qui prévoit la création d’une Force de répression des gangs (FRG) en Haïti. Nous évoquons également sur une nouvelle attaque de gangs dans la commune de Kenscoff où le week-end dernier la propriété Wynne Farm, un site écologique, a été incendiée.  

Journal de la 1ère  

Une nouvelle bouffée d’oxygène pour Air Antilles.  

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