À l'occasion de la Fête de la science en France, du 3 au 13 octobre, retour sur la 35e édition des Ig-Nobel, une réjouissante parodie des prix Nobel qui récompense chaque année les études scientifiques les plus insolites et les plus improbables. Au palmarès 2025 : les pizzas préférées des lézards, la croissance des ongles et l'effet de l'alcool sur la prononciation d'une langue étrangère.
Des recherches qui prêtent d'abord à rire avant de faire réfléchir : c'est le slogan de ces Ig-Nobel ou « Ig Nobel » (contraction des mots « prix Nobel » et « ignoble » en anglais), sorte d'anti-Nobel ludiques et déjantés qui sont remis chaque année en grande pompe à l'université de Boston par de vrais prix Nobel.
Le 18 septembre, ont ainsi été récompensés, par le prix Ig-Nobel de biologie, l'équipe japonaise qui a démontré, en repeignant des vaches avec des rayures, comme celle des zèbres, que ces zébrures les protégeaient des mouches.
Une autre équipe internationale, composée de chercheuses togolaise et italienne et de chercheurs nigérian et français, a reçu l'Ig-Nobel de la nutrition pour avoir réussi à démontrer que les lézards adorent la pizza, mais pas n'importe laquelle. En analysant les morceaux de pizza chapardés dans un complexe hôtelier au Togo par des lézards arc-en-ciel, ils ont découvert que leur préféré était la pizza quatre fromages. Reste à comprendre pourquoi, et si c'est un signal chimique qui les dirige vers leur pizza favorite.
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D'autres lauréats de ces prix Ig-Nobel ont retenu l'attention
Parmi les prix remarqués, il y a d'abord l'Ig-Nobel posthume décerné à un médecin américain qui a passé sa vie à étudier ses ongles. Pendant plus de 35 ans, il a mesuré, enregistré et publié des études relatives à leur croissance pour en conclure que la croissance des ongles ralentissait avec l'âge.
Il y a aussi deux Ig-Nobel relatifs à l'abus d'alcool, à consommer avec modération. La première étude récompensée a été menée par des chercheurs colombiens sur des chauves-souris. Elle a démontré que leur vol et leur écholocation sont très altérés par l'alcool. Les chauves-souris volent moins bien quand elles sont ivres – boire ou voler, il faut choisir –, « surtout quand on sait à quel point les chauve-souris aiment l'alcool », ont rappelé les chercheurs en recevant leur prix.
Une autre équipe de lauréats allemands, néerlandais et britanniques, chercheurs en psychologie expérimentale, a démontré qu'une faible dose d'alcool peut améliorer la prononciation d'une langue étrangère, même si le locuteur, un peu pompette, ne s'en rend pas forcément compte. En recevant l'Ig-Nobel de la paix, les chercheurs ont expliqué avoir eu cette idée de recherche saugrenue en constatant que les Allemands ivres prononçaient mieux le néerlandais que quand ils étaient sobres. Qui dit mieux ?
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