Dans les pas de René Maran avec les lycéens de Bangui

La marche du monde en reportage à Bangui pour fêter le centenaire René Maran avec les élèves des lycées de la capitale centrafricaine. Une commémoration du premier Goncourt noir décerné à Batouala en 1921, roman pionnier de la négritude.

L'écrivain Michaël Dagbino anime des ateliers d'écriture dans quatre lycées publics de Bangui ainsi qu'au Lycée français. © Valérie Nivelon/RFI

Mais à l’époque, l’évènement déclenche un scandale. Le jeune administrateur colonial, né en Martinique de parents guyanais, dresse dans sa préface le bilan mortifère de l’exploitation des populations et de leurs ressources. Doublement scandaleux, son livre est le premier roman écrit du point de vue d’un chef de village, Batouala, dont René Maran nous fait découvrir la langue, le banda, et la culture. Une œuvre littéraire novatrice, humaniste et antiraciste avant l’heure.  

1921-2021. Le lycée français de Bangui prend l'initiative de la commémoration. Des professeurs, des élèves et des artistes sont ainsi invités, depuis plusieurs mois, à mener un projet pédagogique et créatif en partage avec quatre établissements publics, le Lycée Miskin, le Lycée des Martyrs, le Lycée St François et le groupe Elite formation. Ateliers d’écritures et de danse, exposition, conférences, autant d’expériences à vivre et à ressentir afin que les lycéens de Bangui puissent s’inscrire dans les pas de René Maran et nous guider à la découverte de l’Oubangui Chari, il y a 100 ans. 

Tous mes remerciements aux lycéens de Miskin, de Martyrs, de St François et du groupe Elite, et particulièrement aux élèves, aux professeurs, au proviseur du Lycée français. Spéciale dédicace à Chantal Charles-Alfred pour avoir porté ce projet éducatif autour de René Maran. 

Merci également à l’Ambassade de France pour son soutien, et à nos confrères de la Radio Ndeke Luka pour leur accueil.