Siska revisite sur un mini-album de reprises intitulé Diggin' the roots (fouiller les racines) son panthéon musical. Entre dub et reggae, l’ancienne chanteuse du Watcha Clan rend hommage aux artistes qui ont façonné sa culture musicale.

Quand Siska convoque ses amours de jeunesse, c’est pour les faire danser sur les rythmes jamaïcains d’un reggae roots ou d’un dub percutant. Elle passe du groupe anglais post-punk Siouxsie and the Banshees à la soul-woman américaine Ann Peebles et au rasta Peter Tosh. Siska reprend une série de quatre titres comme le très beau Troubles, Heartaches & Sadness, et le puissant Igziabeher pour leur insuffler une nouvelle âme. L’album est un hommage à la conscience rastafari autant qu’une démonstration de virtuosité des musiciens qui l’accompagnent depuis quinze ans et l’expérience du Watcha Clan. Le collectif marseillais, devenu culte entre 2008 et 2011 en proposant une musique fusion, fut la toile où Siska a dessiné le tableau chatoyant de ses multiples influences.
Le rastafarisme comme point d'ancrage
D’un père algérien et d’une mère juive d’Europe de l’Est, Siska est un condensé de cultures qui ne connait ni limites, ni frontières linguistes. Celle qui chantait tour à tour en français, en anglais, en arabe et en hébreu au sein du Watcha Clan propose sur cet EP une reprise du long poème mystique yéménite Imi Nin' Alu. Un texte déjà mis en musique dans les années 90 par la chanteuse israélienne Ofra Haza. Les racines qu’explore la Marseillaise ont pour soubassement la religion rastafari que lui a fait connaitre son mentor, le rasta martiniquais Ras Jahby, aujourd’hui décédé, mais dont l’ombre tutélaire plane sur ses compositions.
Siska est en tournée en France durant le printemps et l’été. Programme à retrouver sur ce site.
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