Les temps sombres du rappeur californien Vince Staples

Dark Times, c'est le titre du nouvel album du dandy-rappeur californien Vince Staples. Un nouvel opus étonnant et avant-gardiste où ce touche-à-tout de génie déploie une palette musicale sensuelle et ténébreuse en même temps. 

Vince Staples © Vince Staples

Entre son flow trainant, sa musique à mi-chemin entre le groove Motown et la colère du gangsta rap, et ses paroles mélancoliques, Vince Staples est un artiste à part. Une sorte de dandy désabusé des banlieues pauvres de la côte ouest américaine. Il a grandi à Long Beach au sud de Los Angeles. Depuis son premier album, Summertime 06 en 2015, il n'a pas son pareil pour décrire ce sentiment de fragilité et de vacuité que l'on éprouve dans l'Amérique des ghettos.

Musicien avant-gardiste

 Avec ses promesses baignées de lumière noire, Dark Times est le sixième album de Vince Staples. Star discrète et néanmoins influente qui, en dix ans, a su gagner un immense respect dans le hip hop américain. Les Anglais de Gorillaz ont fait appel à ses services sur leur album Human en 2017. Il a aussi été invité sur la bande originale du film Black Panther. Reconnaissance qu'il doit à une musique avant-gardiste puisant au répertoire américain, pop, soul, rap et hip hop.  

Rappeur et réalisateur

L'industrie musicale ne pouvait garder pour elle seule un garçon aussi talentueux. Netflix lui a ouvert la porte du petit écran pour une mini-série intitulée The Vince Staples Show. Il joue son personnage confronté aux difficultés quotidiennes de la condition d'homme noir aux États-Unis. C'est drôle tout en étant grave. Sarcastique tout en étant hilarant. Avec son humour désabusé, Vince Staples a décidé de ne pas prendre trop au sérieux la vie. C'est peut-être là, la recette du bonheur.