Le choix musical de RFI

JayWood sous le signe du lion

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Leo Negro, le troisième album de Jay Wood, rappeur et chanteur canadien, marque une rupture conceptuelle dans son travail. Entre soul expérimentale et explorations sonores, cet album se veut aussi un passage en revue des diverses facettes de la personnalité d'un artiste en recherche constante de nouveauté.

«Leo Negro», troisième album du Canadien JayWood.
«Leo Negro», troisième album du Canadien JayWood. © JayWood
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JayWood a beau affirmer que sa qualité première est d'être né sous le signe zodiacal du lion, il se trompe. Sa principale qualité demeure son inventivité et sa capacité à renouveler son inspiration. Les onze pistes de Leo Negro offrent un bel exemple d'expérimentations en tous genres. Soul music à tendance psychédélique, rap vintage, r'n'b sirupeux, hommages constants à l'histoire du hip hop et des musiques noires en général, l'album fourmille de références musicales.

La voix nonchalante de JayWood n'est pas sans rappeler celle du Californien Vince Staples, et ses collages musicaux font penser (en moins « noisy ») à ceux de JPegmafia, l'expérimentateur de Baltimore. JayWood promène son goût du DIY [« Do It Yourself », fait soi-même, ce qui en Amérique du Nord est plutôt un gage de qualité, NDLR] tout au long de hits rebaptisés des « Jays ».

Car les morceaux de l'album constituent, explique-t-il dans la presse, autant de facettes de sa personnalité. Une sorte de portulan mémoriel où l'on naviguerait d'un bout à l'autre de sa psyché. « J'adore l'idée de construire un monde et de faire de la musique loin de la réalité » dit-il à propos de cet album qui se veut donc une pure illusion. Les lions, c'est bien connu, sont de grands menteurs. 

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