Italie: magnétiques, pimpants, sculpturaux, ces prêtres qui font fureur sur la toile
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Des missionnaires catholiques numériques ont vécu, les 28 et 29 juillet, le premier jubilé dans l’histoire de l’Église leur étant consacré. Parmi le millier de participants, venus des quatre coins du monde, à l’invitation du pape Léon XIV, des prêtres italiens cartonnent sur les réseaux sociaux. Au point de rassembler plus d’un million de followers, comme don Cosimo Schena. Rencontre avec certaines de ces stars de l’évangélisation en ligne, à l’ombre de la coupole de Saint-Pierre.

De notre correspondante à Rome,
Revitaliser l’Église et la rendre plus inclusive, cela peut passer par la musique électro, comme celle du curé DJ portugais, Guilherme Peixoto. Lors de la dernière soirée du jubilé des missionnaires digitaux, le célèbre influenceur quinquagénaire, en col romain, a enflammé la foule sur la piazza del Risorgimento, avec un concert dont vous écoutez un extrait.
L’évangélisation sur la toile passe aussi par le corps, utilisé comme le temple du Saint-Esprit. Don Giuseppe Fusari, 60 ans, originaire de Brescia, expert en histoire de l’art, est surnommé « le prêtre culturiste ». Et c’est peu dire. Il suffit de voir une photo de lui torse nu, avec ses muscles ultra-bombés. « Je me considère comme un missionnaire digital qui applique la méthode des influenceurs. Aujourd’hui, nous vivons dans une société où la manière dont une personne se montre compte beaucoup pour les plus jeunes qui vivent dans un monde d’images ».
« Ho fatto un podcast, "Don cast", il podcast il più santo di tutti ! ». (« J'ai réalisé un podcast Don Cast. Le podcast le plus sacré de tous ! ») Là, vous entendez un autre prêtre, Alberto Ravagnani, 31 ans, du diocèse de Milan, qui présente un de ses podcasts sur un ton illustrant toute sa fougue sur Instagram, YouTube et TikTok. « J’ai toujours été attiré par la scène. Pour moi, la mimique faciale et gestuelle sont essentielles pour communiquer sur les médias sociaux. Je pense que l’Église doit briser les clichés. Sinon, elle risque de sombrer dans ses propres clichés stéréotypes ».
Et voici Don Cosimo Schena, 46 ans portés avec l’élégance d’un top-model. En Italie, ce prête de Brindisi est une véritable star sur les réseaux sociaux. « Je réalise des vidéos sur la psychologie spirituelle, car je suis aussi psychothérapeute. Mon élégance m’aide. Je reçois jusqu’à mille messages par jour. La maladie de notre siècle est vraiment la solitude. Si nous étions plus enclins à nous écouter les uns les autres, le monde serait différent. »
À l’instar d’autres étudiants catholiques, Anna et Guy voient d’un bon œil cette petite révolution : « C’est un moyen super ! Il y a plein de jeunes qui découvrent la foi grâce aux plateformes comme Instagram ou TikTok. Ça peut toucher tout le monde, tout âge. » « Moi, je trouve que c’est très beau d’évangéliser sur les réseaux sociaux parce que c’est aller chercher les personnes là où elles sont ».
Quant au pape Léon XIV qui définit les prêtres influenceurs comme « des agents de communion, capables de rompre la logique de l’individualisme », ils les invitent à « se centrer sur le Christ ».
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