Revue de presse Afrique

À la Une: l’Afrique invitée au sommet du G7

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De gauche à droite : le président sud-africain Cyril Ramaphosa, son homologue argentin Alberto Angel Fernandez, le ministre-président de Bavière Markus Soder, le Premier ministre indien Narendra Modi, et le président sénégalais Macky Sall, à la résidence de Munich, le 26 juin 2022.
De gauche à droite : le président sud-africain Cyril Ramaphosa, son homologue argentin Alberto Angel Fernandez, le ministre-président de Bavière Markus Soder, le Premier ministre indien Narendra Modi, et le président sénégalais Macky Sall, à la résidence de Munich, le 26 juin 2022. © AP/Tobias Hase
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Alors que les sept premières économies mondiales se sont données rendez-vous en Allemagne et qu’un programme d’infrastructures de 600 milliards de dollars a déjà été annoncé, notamment pour l’Afrique, le continent n’a en effet pas été oublié. Et c’est avant tout Macky Sall qui va « parler au nom de l’Afrique », nous dit Seneweb, le chef de l’État sénégalais étant le président en exercice de l’Union africaine. Dakar actu rappelle de son côté que l’invitation avait été lancée par le chancelier allemand Olaf Scholz, lors de sa visite à Dakar le mois dernier. C’est donc lui, Macky Sall qui doit « faire entendre la voix de l’Afrique […] au moment, souligne Seneweb, où le conflit entre la Russie et l’Ukraine entre dans son cinquième mois, avec toutes ses conséquences, dont notamment l’insécurité alimentaire à l’échelle internationale ». Une question que le président sénégalais a déjà évoquée le 26 juin au soir, lors d’une rencontre avec le président de la Banque mondiale, David Malpass.

Le président sud-africain est également de la partie

Cyril Ramaphosa est bien arrivé en Allemagne, invité lui aussi à participer à ce G7, comme le rapportent les médias sud-africains The Citizen et le site de la chaine de télévision SABC NewsThe Citizen qui souligne que l’Afrique du Sud est une invitée régulière du sommet qui se tient tous les ans. Mais le Daily Maverick lui, souhaite que le chef de l’État transmette un message en particulier : « Ramaphosa doit dire au G7 : "vous avez soutenu les victimes de la guerre en Ukraine, soutenez maintenant celles en Afrique" », écrit le journal sud-africain, car « en dehors de l'Ukraine, ce sont les pays et les communautés d'Afrique et du Sud qui sont les plus durement touchés par le conflit », peut-on lire.

Et « Tout comme l'Allemagne, hôte du G7, et ses homologues européens qui ont bénéficié des investissements du Plan Marshall après la Seconde Guerre mondiale, les pays les plus riches doivent désormais soutenir la reprise mondiale en investissant dans quatre domaines clés », estime le Daily Maevrick. À savoir, l'alimentation et la nutrition pour éviter une crise de la faim et de nouveaux conflits. « Une couverture sanitaire et vaccinale équitable », en tenant, une fois pour toutes, les promesses faites lors de la pandémie de Covid. Troisième domaine clé : une transition énergétique juste pour atténuer les effets de la crise climatique, et enfin toujours selon le Daily Maverick, «le G7 doit intensifier son soutien économique pour relâcher la pression injuste sur les économies étouffées, dans une période de stagflation imminente ».

Un autre sommet international s’est refermé ce week-end, celui du Commonwealth à Kigali

Ce fut un rendez-vous « extrêmement réussi », résume The New Times, le journal rwandais qui fait au passage un véritable éloge du travail de Paul Kagamé. Pour The New Times, ce sommet du Commonwealth, le 6e à se tenir en Afrique, est le reflet de la « vision ambitieuse » du président rwandais. Pourtant, souligne Le Pays au Burkina Faso, « le choix du pays de Paul Kagamé pour abriter la rencontre, n’est pas du goût de tout le monde. Depuis quelques semaines, le Rwanda ploie sous les critiques acerbes vis-à-vis de l’accord passé avec le gouvernement britannique sur l’expulsion de migrants de Londres ». De même, Paul Kagamé est accusé de ne pas respecter les valeurs du Commonwealth, telle que la démocratie, l’État de droit, les droits humains et la liberté d’expression.

Et comme pour ne rien arranger, son voisin congolais l’accuse de soutenir la rébellion du M23, dans l’Est de la RDC... Mais en guise de réponse à tout cela, Paul Kagamé a « déclaré qu’il n’a de leçon à recevoir de personne », rapporte Le Pays. « Connaissant l’homme mince de Kigali, poursuit le journal, il fera le dos rond face à tout ce contexte quelque peu défavorable pour lui. Mieux, il pourrait en faire même une force. C’est cela d’ailleurs qui lui a permis de placer sa compatriote à la tête de la Francophonie, rivale du Commonwealth ».

Les journaux retiennent justement l'adhésion de deux pays francophones à cette organisation anglophone

Le Gabon et le Togo. Et « par ces temps de francophobie ambiante en Afrique, pointe l'Observateur Paalga, il y a de quoi penser qu’il y a une once de désamour de ces 2 pays vis-à-vis de la francophonie ». Cette adhésion au Commonwealth passe « comme une velléité d’émancipation du pré carré français ». À moins qu’à Libreville et à Lomé, « les autorités n’aient décidé de téter aux 2 grosses mamelles », ironise L'Observateur. L'Observateur pour qui, de toute façon, « Commonwealth et/ou Organisation internationale de la francophonie, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, c’est kif-kif », à savoir « des vestiges coloniaux » !

► À lire aussi : Le G7 annonce un programme d’infrastructures de 600 milliards de dollars notamment pour l’Afrique

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