Revue de presse Afrique

À la Une: pluie et inondations

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Des habitants de Ndjamena tentent de sauver des objets de la montée des eaux, ici le 18 octobre 2022, qui s'est poursuivie pour près de 20 jours. (Photo d'illustration)
Des habitants de Ndjamena tentent de sauver des objets de la montée des eaux, ici le 18 octobre 2022, qui s'est poursuivie pour près de 20 jours. (Photo d'illustration) © Denis Sassou Gueipeur / AFP
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Afrik.com revient sur la situation au Tchad, « avec des dizaines de personnes ayant perdu la vie dans les inondations qui ont frappé la région du Tibesti » : « les pluies torrentielles, inhabituelles pour la région, ont rapidement saturé les sols, transformant les cours d’eau en torrents dévastateurs. Les infrastructures, souvent fragiles, n’ont pas résisté à la pression de l’eau ». Tchad Info rapporte qu’une « grosse pluie a causé des dégâts énormes dans plusieurs villages de la zone du sultanat sud, dans la sous-préfecture de Mao rurale, dans la nuit du vendredi 16 août » : « plusieurs familles sont déboussolées. Elles sont privées de toit et ne savent où mettre la tête ».

Au Sénégal, à Touba, plusieurs quartiers sont inondés alors que la ville se prépare à accueillir une commémoration religieuse, le Grand Magal de Touba. La presse sénégalaise parle aussi des pluies qui ont touché Dakar samedi, et de la situation pour le moins difficile des habitants du quartier de Grand Yoff : des habitants « sous la hantise des inondations », titre Walf Quotidien. L’un d’entre eux a expliqué le danger que font courir « la mauvaise canalisation » et le « mauvais système d’évacuation » : « on s’est mobilisé pour construire une digue. L’année dernière, les eaux nous ont trouvé à l’intérieur des chambres à deux reprises ». Déjà, relève le journal, des eaux de ruissèlement rendent certaines routes presque impraticables, et des eaux usées nauséabondes s’échappent des fosses septiques.

Senenews note de son côté que dans la capitale, après la pluie de samedi, le tracé du BRT, le Bus Rapid Transit, « un projet qui a coûté près de 400 milliards de francs CFA, est devenu complètement impraticable », ce qui « ravive le débat sur la gestion des inondations à Dakar et au Sénégal ». Le site d’information rappelle qu’en mai dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko avait déclaré qu’un audit serait mis en place sur « les 717 milliards de FCFA investis par l’État dans la construction d’ouvrages de drainage, de stockage et de pompage des eaux pluviales, les réhabilitations des zones inondables et le relogement des sinistrés, sans résultats concluants ».

Le Mali s’interroge sur « le plan de riposte du gouvernement face aux inondations »

« Après l’insécurité, la vie chère, ce sont les inondations », écrit Maliweb, qui s’insurge : les dernières pluies ont causé 33 cas d’inondations dans neuf provinces du Mali et le district de Bamako, et fait huit morts et 91 blessés. Or « la météo avait mis en garde ». « Le gouvernement doit apprendre à anticiper sur les évènements au lieu de jouer les sapeurs-pompiers à chaque fois », s’exclame Maliweb.

De son côté, la Tribune du Sahel, devant ces inondations qui en quelques semaines ont ravagé plusieurs pays, estime que « nous devons réapprendre à vivre avec l’eau », rappelant qu’« on raconte qu’il y a bien longtemps, (le Sahel) connaissait des saisons des pluies abondantes : les habitations étaient alors pensées pour résister aux crues, et les canaux étaient creusés pour diriger les excès d’eau vers les champs ».

Le Mali, quatre ans après la chute du président Ibrahim Boubakar Keita

Bamada.net revient sur les raisons de la chute d'IBK : grèves massives, crise sanitaire du Covid-19, accusations de mauvaise gouvernance, critiques d’un ancien président du Haut Conseil Islamique…  Et parle de la transition actuelle comme d’un « une opportunité unique pour le Mali de se réinventer ». Mais cette transition est « loin d’être un chemin de roses : les autorités actuelles sont confrontées à des défis titanesques : la sécurité du territoire, la refondation de l’État et la réconciliation nationale ». « Même si les activités politiques sont de nouveau permises, tout part et revient au colonel Goïta, qui reste maître des horloges », noteAujourd8 au Burkina. « Quatre ans plus tard, le pays est toujours sous un régime militaire », confirme Afrik.com, qui estime que « la promesse de retour à un ordre démocratique s’éloigne de plus en plus », tout en précisant que « seul le temps révélera les véritables intentions des autorités en place ».

Alain Delon dans la presse africaine

L’acteur Alain Delon est mort ce dimanche, il avait 88 ans. Au-delà des passages obligés, que l’on retrouve en tête des articles d’Abidjan à Dakar en passant par Bamako : « un monstre sacré est mort », « un grand fauve est mort », « le cinéma français en deuil », dans Afrikipresse l’acteur franco ivoirien Sidiki Bakaba raconte combien Alain Delon a été une référence pour lui, « spécialement son exigence du métier ». Dans son éditorial, Aujourd8 estime que « vue d’Afrique, tous ceux qui sont nés entre 1960 et 1970, bref les ‘soixandisards’ ont aimé le cinéma grâce aux films ’karaté’ mais aussi du fait d’un acteur comme Alain Delon. Ses films mélanges de série B et de film d’actions, voire du tout genre a conquis cette génération d’Africains ».

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