Revue de presse internationale

À la Une: dix ans de guerre en Syrie, Assad maître d’un pays complètement exsangue

Publié le :

Un homme tient une fille sur son épaule alors qu'elle tient un drapeau de l'opposition syrienne lors d'une manifestation dans le village d'Atme, dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, tenue par les rebelles, près de la frontière avec la Turquie, le 15 mars 2021.
Un homme tient une fille sur son épaule alors qu'elle tient un drapeau de l'opposition syrienne lors d'une manifestation dans le village d'Atme, dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, tenue par les rebelles, près de la frontière avec la Turquie, le 15 mars 2021. © Rami Al Sayed/AFP
Publicité

« La longue nuit syrienne est une débâcle pour l'humanité », assène l'éditorialiste du quotidien Le Soir, qui rappelle les 500 000 victimes de ce conflit « dont la moitié de civils » et les 6 millions de syriens poussés à l'exode. « Les responsables de ce désastre sont nombreux », souligne l'éditorialiste belge, qui pointe notamment la responsabilité de l'ancien président américain Barack Obama qui « aurait pu empêcher le pire » mais qui a «hésité et reculé quand Assad a franchi la ligne rouge des armes chimiques, préférant comme les européens se concentrer sur la lutte contre Daesh ». Daesh a été finalement défait, mais Assad règne encore en maître à Damas. Et c'est « une véritable faillite de l'Occident et de ses valeurs », estime le Soir.

L'Orient-Le Jour publie de son côté un long reportage sur les quelques 900 000 réfugiés syriens au Liban « dans un pays qui ne veut pas d'eux », titre le quotidien libanais qui souligne que les Syriens sont «confrontés à un racisme ordinaire qui rend leur intégration extrêmement compliquée ». Une situation terrible notamment pour les enfants, souligne le quotidien qui nous parle de la petite Aya, elle a 12 ans « ses 1ères années de vie ont été bercées par les raids aériens et le bruit des bombes », dit sa mère, et aujourd’hui encore «la vue d'un homme en arme déclenche chez elle des crises de panique ». Aya n'a quasiment jamais été à l'école. « La moitié des quelques 500 000 enfants syriens en âge d'aller à l'école, ne sont pas scolarisés », souligne encore L'Orient-Le Jour.

Le quotidien Haaretz pointe  la faillite économique d'un pays dévasté après 10 ans d'une guerre qui a coûté je cite « 120 milliards de dollars », et même si elle prenait fin maintenant, « on pourrait s'attendre  à ce qu'elle coûte encore 1 700 milliards d'ici 2035, une somme que le gouvernement syrien ne sera jamais en mesure de réunir seul », estime le quotidien israélien qui note que « La Turquie, l'Iran et la Russie se partagent déjà les marchés et les ressources naturelles » du pays, une situation, qui selon le Haaretz « pèse sur les efforts de réconciliation politique, voire les entrave ».

La CDU de Merkel fragilisée après une double défaite aux régionales

« C'est un désastre », « des défaites historiques ». La presse allemande n'est pas tendre avec les conservateurs de la CDU dont les revers dans le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat, sont « de très mauvais augure»  explique le Suddeutsche Zeitung « à 6 mois des élections générales et du départ d'Angela Merkel ». La CDU déjà fragilisée par les ratés dans la gestion de la pandémie et « le scandale financier sur les commissions empochées par des députés conservateurs sur les ventes de masques », souligne Die Welt, qui à l'instar de l'ensemble de la presse allemande, se demande « si les conservateurs pourront conserver la Chancellerie après Merkel ». « La CDU est écrasée entre le passé et l'avenir », analyse ainsi Die Welt qui invite les conservateurs à s'interroger très vite « sur ce qu'ils ont réalisé en 16 ans de gouvernement, et surtout ce qu'ils peuvent encore réaliser dans les années à venir », afin de préparer de futures alliances. Et la pression est lourde sur les épaules d'Armin Laschet «fraîchement élu à la tête de la CDU », explique de son côté le quotidien Le temps qui note « qu'il est fragilisé par ces revers, alors même que son concurrent pour la chancellerie Markus Söder le devance déjà dans les sondages ».

La presse chinoise dénonce la politique asiatique « hostile » de Biden

Le South China Morning Post dénonce « une véritable politique d'endiguement » orchestrée par les États-Unis « avec ses alliés australien, indien et japonais réunis au sein du "Quad". Face à cette alliance qu'il juge hostile, l'éditorialiste du quotidien de Hong Kong met en avant «le renforcement des liens bilatéraux de la Chine avec la Russie » et notamment « l'existence d'un traité de bon voisinage qui prévoit une défense commune contre les menaces extérieures ». Et le journaliste chinois de mettre en garde Joe Biden « contre une politique d'endiguement qui pourrait bien se retourner contre lui ». « Le président américain doit tenir compte des relations étroites entre Moscou et Pékin, écrit-il, pour éviter le risque d'une nouvelle guerre froide ».

Les JO de Tokyo se referment encore un peu plus

Après les spectateurs étrangers qui seront donc exclus des Jeux, le Japon demande maintenant à la centaine de chefs d'État et de gouvernement qui souhaitent être présents à la cérémonie d'ouverture de réduire leur délégation. Selon le Japan Times, leur nombre d'accompagnateurs « devra ainsi être réduit à 11 personnes ». Et « 5 personnes seulement pour les délégations conduites par un ministre des sports ». Le quotidien japonais croit aussi savoir que « même les fonctionnaires de haut niveau devront se soumettre à un test de dépistage du covid avant leur départ au Japon puis à nouveau à leur arrivée ». « Autant de règles qui seront envoyées à toutes les ambassades » très prochainement, indique le Japan Times.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:04
  • 04:08
  • 03:49
  • 04:00
  • 04:04